Depuis quelques semaines, les autorités centrafricaines et la Minusca se targuent d'un succès : avoir amené à la table de discussions du processus de désarmement (DDR), tous les groupes armés, soit 14 sur les 14 que compte le pays.
Les deux derniers groupes les anti-balaka aile Mocome, et le FPRC de Noureddine Adam ont accepté d'envoyer des représentants au Comité consultatif et de suivi du DDR. Une avancée à nuancer toutefois.
Présence ne signifie pas adhésion
Le FPRC a rejeté jusqu'à maintenant le processus DDR. Mais il y a quelques jours, il a finalement nommé des représentants au Comité consultatif. « Nous avons déploré la manière dont le processus a été conçu. C'est ça que nous ne voulons pas. Donc nous avons décidé d'envoyer nos représentants là-bas afin d'observer seulement. On attend beaucoup [du DDR] mais nous croyons que le DDR ce n'est pas le moment parce que pour désarmer tout un groupe sans aucune condition, sans aucune garantie, cela n'aboutit jamais », explique Aboubacar Sidiq, le porte-parole du FPRC
Sur le terrain, les combats continuent dans l'Est
Le FPRC et ses alliés poursuivent leur offensive contre l'UPC dans la région de Bakouma ces derniers jours. « Ils sont là pour faire de la figuration parce qu'ils sont acculés. Ils n'ont pas d'autre choix que de rentrer dans ce processus. Le FPRC n'est pas sincère. Quand on voit depuis le début, ils changent comme le caméléon : tantôt ils sont contre le processus, tantôt ils font des communiqués de presse qui disent qu'ils vont accompagner l'autorité de l'Etat, tantôt ils prônent la partition du pays. Ils sont instables. On ne peut pas leur faire confiance », estime Souleymane Daouda, le porte-parole de l'UPC.
La prochaine réunion du Comité consultatif devait se tenir ces deux derniers jours. Elle a été reportée sine die pour raisons techniques. A n'en pas douter, l'attitude du FPRC et des anti-balaka branche Mocome y sera scrutée à la loupe.
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