Dans l’article ci-dessous publié par RFI ce mardi, l’on apprend que les productions de maïs en Afrique sont menacées par une chenille venue de très loin.
C'est un fléau nouveau pour les céréales en Afrique : venue d'Amérique, la chenille légionnaire d'automne progresse du nord-ouest au sud du continent. Elle vient d'être détectée en Afrique du Sud, où elle menace les récoltes de maïs.
La chenille légionnaire d'automne débarque en Afrique, ce qui inquiète terriblement la FAO, l'organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation. Car cette larve de papillon venue d'Amérique s'attaque en particulier au maïs, et sa présence a été confirmée en Afrique du Sud, grenier à maïs du continent africain.
La chenille légionnaire d'automne était inconnue en Afrique, plus habituée à la chenille légionnaire africaine, contre laquelle d'ailleurs l'Afrique du Sud s'était mise à cultiver du maïs transgénique, contenant un insecticide. Mais la cousine américaine de la chenille légionnaire est encore plus redoutable, ses mandibules peuvent s'attaquer même aux grains des céréales, 90% des récoltes peuvent être anéanties. C'est à cause de ce ravageur du maïs que le Brésil a lui-même introduit la culture du maïs OGM.
Une menace préoccupante pour la FAO
A l'état de papillon, la chenille légionnaire d'automne peut progresser de 2 000 km par an, aidée par le vent. Apparue au Nigeria au début de l'année dernière, elle a très vite été signalée au Bénin, au Togo, au Niger et même à São Tomé et Príncipe. Depuis quelques semaines, l'insecte sévit en Afrique australe, où il pourrait ravager le maïs, la base de l'alimentation : la Namibie, le Mozambique, le Zimbabwe, le Malawi l'ont signalé et désormais l'Afrique du Sud. Pour l'instant, seules deux provinces sont touchées, au nord de l'Afrique du Sud, et l'on prévoit dans ce pays indispensable à l'approvisionnement de toute la région une récolte de maïs supérieure de 60% à celle de l'an dernier, donc très confortable.
Mais la menace est suffisamment importante pour que la FAO convoque une réunion d'urgence mardi prochain à Harare, la capitale zimbabwéenne. D'autant que l'Afrique australe n'est pas encore sortie d'une crise alimentaire causée par deux années de sécheresse consécutives, où la récolte sud-africaine de maïs avait été réduite d'un tiers en 2015 puis de la moitié en 2016, au point que Pretoria, habituellement fournisseur de maïs à toute la région, avait dû importer du maïs du Brésil.
Source RFI
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