Les initiatives diplomatiques se multiplient, après la tentative de putsch que les autorités équato-guinéenne affirment avoir déjouée, fin décembre. Yaoundé joue le rôle d'intermédiaire entre Malabo et Bangui.
Les visites ministérielles se succèdent, au Cameroun, pour apaiser les tensions nées à la suite de la tentative présumée de putsch en Guinée équatoriale. Les autorités de Malabo ne décolèrent pas contre la Centrafrique, dont plusieurs ressortissants figurent parmi les mercenaires arrêtés.
Agapito Mba Mokuy, le ministre des Affaires étrangères, en a fait part, le 15 janvier à Yaoundé, à son homologue camerounais, Lejeune Mbella Mbella, qui s’emploie à calmer les esprits.
Le 18 janvier, il a reçu trois ministres centrafricains – Marie-Noëlle Koyara (Défense), Flavien Mbata (Justice) et Henri Wanzet Linguissara (Sécurité) – que leur président, Faustin Archange Touadéra, avait dépêchés auprès de lui.
Le frère d’un proche de Touadéra arrêté
Au premier rang des dossiers épineux sur lesquels les diplomates tentent de trouver un terrain d’entente : la figure du mercenaire Hamed Yalo, surnommé Dada, qui aurait participé au recrutement de mercenaires à Bangui. Ce ressortissant centrafricain, arrêté le 27 décembre au Cameroun, n’est autre que le frère de Sani Yalo, un proche de Faustin-Archange Touadéra, dont il a financé la campagne.
Début janvier, ce proche du président centrafricain affirmait à Jeune Afrique avoir lui-même participé à la dénonciation de son frère. « Nous avons été informés que des Centrafricains étaient impliqués dans une tentative de déstabilisation. Nous avons donc prévenu les autorités des pays concernés, le Cameroun et la Guinée équatoriale. Si mon frère est un terroriste, il faut le traiter comme tel. Je n’ai pas d’états d’âme », déclarait alors Sani Yalo.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article