Certains accusés dans le procès du putsch manqué ont effectué un second passage devant le tribunal militaire de Ouagadougou. Cela fera bientôt un an que le procès du coup d’État contre le gouvernement de la transition s’est ouvert. Les 84 accusés, parmi lesquels les généraux Gilbert Diendéré, ex-chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, Djibril Bassolé ancien ministre des Affaires étrangères et des soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), comparaissent pour attentat à la sûreté de l’État, meurtres, coups et blessures, et trahison entre autres.
Après le passage du général Gilbert Diendéré et d’autres accusés, quelques membres du groupe de sous-officiers ayant procédé à l’arrestation des autorités de la transition le 16 septembre 2015 ont demandé à revenir à la barre pour des interrogatoires complémentaires. Selon les sous-officiers Jean Florent Nion, et Eloi Badiel, le général Gilbert Diendéré est « bel et bien » le commanditaire du coup d’État de septembre 2015.
Formels
Pour leur deuxième passage à la barre du tribunal militaire de Ouagadougou les sous-officiers Jean Florent Nion et Eloi Badiel sont formels : hormis « son exécution », le général Gilbert Diendéré a « bel et bien commandité, planifié, ordonné et organisé » le putsch de septembre 2015. L’adjudant Jean Florent Nion a contredit catégoriquement les déclarations du général Gilbert Diendéré à la barre.
Quant à l’adjudant-chef major Eloi Badiel, l’homme qui a réparti les tâches pour procéder à l’arrestation des autorités de la Transition il a soutenu que le coup d’État a été bel et bien conçu et planifié. « On a reçu l’ordre d’arrêter les autorités de la Transition et on l’a fait », a-t-il affirmé. Il a précisé que c’est le sergent-chef Roger Koussoubé qui l’a informé que le général Gilbert Diendéré a demandé d’arrêter les autorités de la Transition.
Déclarations contestées
Déclarations contestées par le sergent-chef Roger Koussoubé qui souligne n’avoir jamais été le messager de l’ex-chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré. « Le général Diendéré ne m’a jamais demandé d’aller voir l’adjudant-chef pour faire un coup d’État », a-t-il dit.
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