Terrain militaire, propriété de l'Etat, photos et vidéos interdites... C'est par ces mots qu'est accueilli le visiteur qui se présente au grand portail de l'ex-palais impérial.
Là, deux Faca, les Forces armées centrafricaines, montent la garde et appellent desinstructeurs russes qui vivent ici depuis un mois un demi. Autorisation de se rendre jusqu'à la tombe de Jean-Bedel Bokassa. Pas plus. Et interdiction même de jeter un œil à la cour impériale où les soldats russes ont pris leurs quartiers.
A une dizaine de mètres du mausolée et de la statue de l'ancien dictateur, une quinzaine de tentes où dorment, eux, les soldats centrafricains. Fin de la visite.
Pour Roger Okouapenguia, le maire de la commune et ancien intendant de Bokassa, leur présence ne pose aucun problème.
« Ces militaires viennent parce qu'il est question de les aider un peu en armement à cause de l'embargo sur les armes en faveur des Faca centrafricains. Eh bien, nos amis russes viennent prêter main-forte aux Faca pour qu'ils défendent le pays », dit-il.
Au marché, la présence russe fait également l'unanimité. Et c'est la France que l'on tient pour responsable. « Tout ça c'est vous, c'est la France. Si la France avait accepté de bien contrôler la RCA, on n’aurait même pas à ramener les Russes ici », souligne un homme.
Une bataille diplomatique qui tend à donner une influence supplémentaire à la Russie dans une Centrafrique toujours occupée à 80% par les groupes armés.
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