Très tôt ce mercredi matin, ils étaient 1 500 à descendre depuis le PK5 jusqu’au quartier général de la Minusca. Cette foule en colère est venue déposer les corps de dix-sept personnes qui ont été tuées par balles dans les affrontements de la veille. Affrontements où un casque bleu a également perdu la vie.
Si la situation est tendue en ce moment dans la capitale centrafricaine, les provinces de l’Est, administrées par la Seleka, sont également sur le qui-vive en réaction à ces événements. Dans le Nord-Est contrôlé par le Front populaire pour la renaissance en Centrafrique (FPRC), les principales villes sont en alerte et les communications ont été coupées. A Bria, la ville a été séparée en deux par le FPRC et l’aéroport rendu impraticable en raison de pneus brûlés sur le tarmac.
Les groupes de l’Est condamnent l’intervention de la Minusca
A Kaga-Bandoro, le Mouvement populaire pour la Centrafrique (MPC) a décrété une journée ville morte. Quant à Bambari, sous le contrôle de la Minusca depuis plus d’un an après le départ de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) D’Ali Darass, des barricades ont été érigées autour des quartiers musulmans.
Tous les groupes armés de l’Est condamnent à travers des communiqués de presse, cette opération conjointe de la Minusca et du gouvernement centrafricain. Et affirment que ces affrontements remettent en cause l’initiative pour la paix menée par l’Union africaine. Des déclarations qui ont lieu alors que Smaïl Chergui, le commissaire Paix et sécurité de l’Union africaine, et Jean-Pierre Lacroix, le patron des casques bleus, sont arrivés à Bangui ce mardi pour une visite prévue de longue date, visant à renforcer les liens entre les deux institutions.
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