Une manifestation contre la destitution du président de l’Assemblée nationale a été organisée mardi 23 octobre dans le quartier du PK5 à Bangui, où Abdou Karim Meckassoua a été élu député.
Plusieurs centaines de citoyens ont marché dans le calme mardi 23 octobre au PK5 en soutien au président de l'Assemblée nationale. Une pétition a été déposée jeudi dernier pour demander la destitution d'Abdou Karim Meckassoua. Quatre-vingt-quinze députés auraient signé, mais ce nombre est contesté, certains affirmant ne pas avoir signé ce document.
Patrick Kossangue est le coordonnateur du groupe parlementaire d'Abdou Karim Meckassoua - Le chemin de l'espérance - dans le 2e arrondissement de la ville de Bangui. « On fait cette marche pour un soutien légal parce que les accusations portées sur le président de l'Assemblée nationale n'ont aucun sens, assure-t-il. Cela ne respecte même pas ce qui est prévu dans le règlement intérieur de l'Assemblée nationale. Alors ça, c'est la population centrafricaine qui est en train de montrer son mécontentement par rapport à ce que les députés sont en train d'orchestrer pour déstabiliser le pays encore, de nouveau. »
Il n’y a pas de tentative de déstabilisation, assure Mathurin Dimbelet. Le deuxième vice-président de l'Assemblée nationale justifie cette démarche. Il plaide une crise de confiance envers Abdou Karim Meckassoua. « Personnellement, j'ai demandé que le président de l'Assemblée nationale aille se reposer, explique-t-il. C'est que, au lieu de provoquer une crise comme le pays en connaît, il y a un moyen légal pour dire : M. le président, nous constatons que votre gestion n'est pas la bonne et nous vous demandons de vous retirer. »
Une nouvelle conférence des présidents est attendue ce mercredi à l'Assemblée nationale. Elle devrait déterminer la suite de la procédure.
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