L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a averti mardi que l'instabilité persistante dans la région du Kasaï de la République démocratique du Congo (RDC) constitue un grave danger pour la sécurité civile, y compris pour plusieurs centaines de réfugiés récemment rapatriés d'Angola.
Les forces gouvernementales congolaises ont repris le contrôle de vastes zones du Kasaï, mais des combats sporadiques opposent les forces armées et les milices, selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ( HCR ).
"Les tensions restent élevées entre les différents groupes ethniques, menaçant de plonger la région dans de nouvelles violences ", a déclaré le porte-parole du HCR, Aikaterini Kitidi, à la presse à Genève.
Rien que le mois dernier, plus de 11 000 personnes ont fui le conflit. Ceci s'ajoute aux quelque 900 000 Congolais qui ont déjà été déplacés à l'intérieur du pays depuis l'éclatement de la crise du Kasai en 2016. Quelque 35 000 Congolais ont cherché refuge en Angola.
Le HCR estime que les retours ne sont pas encore sûrs ni durables, car la paix et la sécurité font défaut.
Cependant, quelque 530 Congolais ont été contraints de rentrer d'Angola entre le 25 et le 27 février.
"Les retours ont été effectués malgré les demandes du HCR aux autorités angolaises d'entreprendre un examen conjoint du groupe non enregistré", a déclaré le porte-parole.
Le HCR exhorte les autorités angolaises à s'abstenir d'autres retours forcés de Congolais dans leur pays. Si les conditions changent, le HCR se tient prêt à aider les autorités de la RDC et de l'Angola dans les discussions sur le rapatriement volontaire.
Le soutien aux rapatriés pour la reconstruction de leurs maisons est souvent absent, car le financement humanitaire ne permet pas actuellement un programme de reconstruction majeur.
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