Depuis plusieurs années, l’Est de la République démocratique du Congo est le théâtre de violences de groupes armés.
Une enquête préliminaire de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) et du Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH) affirme qu’au moins 131 civils (102 hommes, 17 femmes et 12 enfants) ont été tués les 29 et 30 novembre dernier dans l’Est de la RDC.
Faute de pouvoir accéder aux villages concernés, les enquêteurs des Nations Unies n’écartent pas une évolution de ce bilan alors que le gouvernement accuse le M23 d’avoir tué au moins 272 civils lors de ces assauts.
Selon le communiqué de la mission onusienne publiée mercredi 7 décembre, ces actes ont été perpétrés à Kishishe et Bambo, deux villages du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, « dans le cadre d’une campagne de meurtres, de viols et d’enlèvements et de pillages contre ces deux villages en représailles à des affrontements entre le M23 et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR-FOCA) et des groupes Mayi-Mayi Mazembé et Nyatura Coalition des mouvements pour le changement ».
« Les victimes ont été exécutées arbitrairement par balle ou à l’aide d’armes blanches », indiquent les enquêteurs de l’Onu qui ont également recensé « huit personnes blessées par balles et 60 autres enlevées », tandis que « 22 femmes et cinq filles ont été violées ».
Sous l’égide de la Communauté économique des Etats d'Afrique australe (SADC), des pourparlers sont en cours au Kenya pour le rétablissement de la paix dans l’est de la RDC. Absents des réunions qui se sont tenues à Nairobi, les rebelles du M23 ont accepté un cessez-le-feu. Les présidents rwandais, congolais ont pris part aux travaux par visioconférence et ont souhaité le retour d’une paix durable dans l’est de la RDC. Paul Kagamé s’est félicité « de la réponse rapide de la région » et des « mécanismes mis en place pour sauver des vies dans l’Est de la RDC ».
Début novembre, les États-Unis ont accusé le Rwanda de soutenir le M23. Des accusations auxquelles le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta a répondu, affirmant que « les États-Unis ont une vision erronée et malavisée du conflit ».
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