Plusieurs miliciens ont mené une attaque, tôt ce mercredi, dans la ville de Butembo. Selon le porte-parole de l'armée, au moins 8 assaillants ont été tués et un autre blessé lors de la contre-offensive. Un policier a également trouvé la mort. Une attaque qui complique le travail des équipes chargées de lutter contre l'épidémie d'Ebola. Butembo reste l'un des principaux foyers où sévit le virus en République démocratique du Congo.
C’est vers 5h30 que l’attaque a été lancée et a cessé aux environs de 10 heures. Selon le maire de Butembo, Sylvain Kanyamanda, les assaillants étaient vêtus en « civils » et équipés d’armes blanches, armes à feu, mais aussi de grigris. Les assaillants, de présumés Maï-Maï, ont visé, dit-il, une position militaire dans la partie nord de la ville. Le maire parle d’un groupe « très organisé » et dit espérer que l’audition d’au moins deux miliciens capturés permettra d’en savoir davantage sur leur identité et aussi sur leurs objectifs.
La société civile sur place a évoqué des affrontements dans plusieurs points stratégiques. Les affrontements auraient cessé vers 10h dans le centre-ville selon des témoins. Mais des tirs sporadiques étaient encore entendus dans la périphérie de Butembo en milieu de matinée.
Les activités médicales de nouveau perturbées
Les assaillants envisageaient-ils de s’en prendre aux équipes de la riposte à l’épidémie d’Ebola ? Impossible à affirmer à ce stade. L’audition d’au moins un assaillant capturé, selon les autorités, devrait permettre d’en savoir davantage, assure le maire de la ville. Quoi qu’il en soit, les activités des équipes médicales chargées de lutter contre l’épidémie ont une nouvelle fois été paralysées.
Ce mardi déjà, elles ont été fortement ralenties suite à une rumeur, démentie depuis, selon laquelle un conducteur de moto-taxi serait mort après une collision avec un véhicule de l’équipe de la riposte. Cette rumeur avait entraîné des jets de pierre contre l’hôpital général et alimenté la crise de confiance entre équipes médicales et population. Vendredi dernier, deux motards avaient déjà perdu la vie alors au cours d’un accrochage qui a eu lieu sur le site d’un enterrement sécurisé d’une patiente morte d’Ebola, ayant entraîné deux jours de manifestations, rapporte la société civile de Butembo.
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