Les blouses blanches durcissent leur mouvement de grève en République démocratique du Congo. Les médecins exigent l’amélioration de leurs conditions salariales. Depuis ce lundi 28 août, la « radicalisation du mouvement », promise la semaine dernière, est effective.
Pas de consultation, aucun acte médical ou chirurgical, même pré programmé. Pendant cette période dite de « polarisation », seules les urgences, et uniquement les urgences, se feront dans les hôpitaux qui fonctionneront à tour de rôle selon un programme convenu.
Le Dr Mankoyi Badjoki, président du Synamed, syndicat qui avait annoncé ce durcissement de la grève dès la semaine dernière, détaille la méthode mise en œuvre pour cette grève.
Un système de rotation pour le service minimum
« Ici, [à Kinshasa] nous avions retenu deux hôpitaux par jour, durent deux jours. Donc, lundi et mardi, on commence par l’hôpital de l’amitié sino-congolaise de N’Djili et puis le centre mère-enfant de Barumbu », explique le Dr Mankoyi Badjoki. « Les hôpitaux que nous avons désigné, ce n’est pas pour faire des consultations, mais seulement pour recevoir les urgences », insiste-t-il.
Le même principe est retenu pour l’arrière-pays. « En ce qui concerne l’intérieur, les villes qui ont trois structures sanitaires publiques vont désigner une seule structure qui va assurer les urgences. Tandis que les villes qui en ont plus de dix vont en désigner deux par jour, et vont faire cette rotation », expose le président du Synamed.
Les banques de sang et les centres de dialyse, du fait de leur spécificité, seront fonctionnels 24 heures sur 24. Mais les médecins menacent de durcir encore le mouvement s’ils ne trouvent pas satisfaction à leurs revendications.
Les médecins et les structures médicales qui appartiennent à l’armée et à la police ne participent également pas à cette grève : enrôlés sous le drapeau, ils n’ont pas le droit de débrayer, précise le numéro un du Synamed.
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