A Kinshasa, cinq cents personnes ont participé à une messe hommage aux victimes de la répression d'une manifestation d'opposants en 2016 en République démocratique du Congo. Les 19 et 20 septembre 2016, 49 civils et quatre policiers avaient été tués, selon l'ONU, en marge de la répression des manifestations hostiles au pouvoir de Kinshasa, à l'appel de l'opposition.
Près de cinq cents personnes ont participé à cette messe d'Action de grâce. Parmi eux plusieurs leaders de l’opposition : Martin Fayulu, Delly Sesanga, Jean-Marc Kabund, Henriette Wamu entre autres.
« Une messe d’Action de grâce, et non une messe de requiem », a expliqué l’officiant dans la cathédrale Notre-Dame du Congo. Dans son homélie, Prospère Ndjoli, a bien dit que « Ceux que l’on célèbre ne sont pas des victimes, mais bien des martyrs ». Selon le prêtre : « La victime, c’est quelqu’un qui est vulnérable, quelqu’un que l’on tue sans sa volonté. Ceux que l’on célèbre aujourd’hui sont des martyrs. Le martyr est un homme fort, une femme forte, qui en imitant Jésus Christ donne sa vie pour un plus grand bien ».
Delly Sesanga, secrétaire général de la plateforme pro-Katumbi, « Ensemble pour le changement », a lui parlé de la foi dans le combat pour l’alternance : « C’est une foi pour notre combat, le combat pour l’alternance et pour des élections crédibles pour lesquelles les martyrs de ce 19 septembre 2016 ont donné de leur vie ».
Par la bouche de Ben José Luendu du mouvement Engagement citoyen pour le changement ECCHA, chaque Congolais devrait se remettre en cause : « Nous avons voulu faire de cette journée une journée commémorative, une journée où chacun devrait se remettre en cause et penser à ceux qui se sont battus pour les élections ».
Une foule nombreuse a pris part à cette messe qui s’est déroulée dans le calme.
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