Le Rassemblement de l'opposition, en République démocratique du Congo (RDC), maintient sa décision de manifester ce mardi 19 décembre, y compris à Kinshasa où le gouverneur a fait savoir la veille qu'il s'y opposait. Une marche dite de « sommation » selon Félix Tshisekedi, pour réclamer la tenue des élections « conformément à l'accord de la Saint-Sylvestre », avant fin 2017 donc, et non pas en 2018 comme le prévoit le calendrier publié en novembre pas la Commission électorale, la Céni.
La date du 19 décembre pour cette marche de l'opposition congolaise n'a pas été choisie au hasard. Il y a un an jour pour jour, le second mandat du président Joseph Kabila prenait fin en théorie.
La nouvelle de l'interdiction de cette marche est tombée lundi 18 décembre dans l'après-midi. Cette fois, elle n'est pas motivée par des raisons sécuritaires mais politiques.
Le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta, explique dans son courrier que les revendications de l'opposition sont pour ainsi dire caduques dans la mesure où « la Céni a déjà fixé l'opinion nationale et internationale sur la publication du calendrier électoral ».
Autrement dit, continuer de réclamer des élections fin 2017 alors que l'Eglise et la communauté internationale se sont ralliées - avec des réserves - au calendrier de la Céni, serait anachronique.
Transition avec Kabila
Jean-Marc Kabund, le secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), rejette cette interdiction. Selon lui, pour être valable, elle aurait dû être publiée au minimum 72 heures avant la manifestation.
Cette fois, les leaders du Rassemblement ont promis de débuter la marche ensemble à l'échangeur de Limete pour espérer ensuite rejoindre le Boulevard Triomphal.
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