L'équipe de Martin Fayulu, candidat de la coalition Lamuka à la présidentielle, dénonce des entraves à sa campagne électorale. Au cours d'une conférence de presse ce jeudi, Pierre Lumbi, son directeur de campagne, a accusé le gouvernement congolais de « retarder délibérément » les autorisations de survol et d'atterrissage des avions que l'opposant souhaite faire venir d'Afrique du Sud pour battre campagne. Le ministre des Transports s'en défend.
C'est lundi que l'équipe de campagne de Martin Fayulu dit avoir déposé sa demande à l'aviation civile. Sans suite favorable pour le moment. Et pourtant le temps presse : le candidat prévoit de lancer sa campagne ce dimanche à Béni dans l'est du pays. Son directeur de campagne Pierre Lumbi dénonce « des manœuvres dilatoires » de la part du gouvernement : « Il s'agit là d'une stratégie savamment montée pour entraver la campagne du candidat commun de l'opposition. Cette attitude du gouvernement est inadmissible aux lois de la République [et] aux exigences les plus élémentaires d'une élection démocratique. La coalition Lamuka ne se laissera pas faire », a-t-il dit.
Ce qui « indigne » Pierre Lumbi, c'est une déclaration ce jeudi de José Makila, le ministre des Transports. Ce dernier dément toute ingérence politique, mais assimile la requête de Martin Fayulu à une demande d'importation d'avions en vue d'exploitation et non une simple demande d'atterrissage et de survol. Par conséquent selon lui, des techniciens de l'aviation civile doivent se rendre en Afrique du Sud pour inspecter les avions avant toute autorisation. « Cette demande ne m'a pas été adressée, mais je vous parle sur la procédure : si vous voulez importer un avion qui vient ici pour un petit moment ou travaille sur le sol congolais, il doit subir cette procédure », explique-t-il.
Il ne s'agit pas d'une importation mais d'une utilisation privée le temps de la campagne, répond Pierre Lumbi, pour qui les propos du ministre « cachent mal [...] une instruction politique » donnée à l'aviation civile pour faire traîner les démarches en longueur.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article