Rien qu'à Kinshasa, en RDC, l'État perdait chaque année près de 9 millions de dollars, à cause ces détournements, selon Constant Mutamba, le ministre de la Justice. Ses accusations sont étayées par un rapport de la cour des comptes et par un autre du « Congo n'est pas à vendre », une coalition d'ONGs et de mouvements anticorruption de la société civile.
Quatorze greffiers sont concernés. Ils sont accusés de falsification de relevés bancaires et utilisation de faux sceaux et de preuves de paiement. D'autres faisaient verser l’argent sur leurs propres comptes en banque. Leurs noms, numéros des comptes et postes de travail sont même précisés dans la lettre d'injonction du ministre consultée par RFI.
Ces greffiers pourraient être auditionnés avant la rentrée, mais deux sources proches de l'enquête craignent cependant que les suspects ne disparaissent dans la nature.
Pour lutter contre ces pratiques, les autorités congolaises comptent interdire le paiement en liquide des frais, droits et redevances de justice. Une mesure trop limitée selon des organisations spécialisées.
Le Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL) propose de numériser le circuit des recettes avec la mise en place de plateformes en ligne sécurisées. Objectif : permettre l’authentification des documents, conserver des traces et contrôler l’ensemble du circuit.
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