Après plus d'un mois depuis son arrestation, le procès du journaliste Stanis Bujakera a débuté le 13 octobre 2013 à la prison de Makala à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Le directeur de publication adjoint d'actualite.cd, correspondant pour Jeune Afrique et Reuters, est inculpé de transmission de messages erronés et de propagation de fausses informations, ce qui a engendré une première audience relativement courte.
L'audience de ce vendredi a réellement été brève et s'est déroulée à la prison de Makala, en séance extraordinaire du tribunal Kinshasa-Gombe. Elle a débuté vers 10 heures, heure locale. Stanis Bujakera était présent, entouré de ses avocats, en présence de diplomates et de journalistes de la presse internationale.
Le ministère public a soumis le dossier. Selon la défense, aucune convocation n'avait été adressée au prévenu, c'est-à-dire que Stanis Bujakera n'avait pas été officiellement informé des accusations portées contre lui par la justice. Selon ses avocats, l'acte d'accusation officiel n'était pas inclus dans le dossier. Néanmoins, ils ont accepté cette comparution et l'audience a été ajournée à la semaine suivante afin de permettre à la défense de prendre connaissance des éléments du dossier.
La défense a formulé une nouvelle demande de mise en liberté provisoire, accompagnée d'une requête pour la levée de la détention. Elle a demandé au tribunal de constater l'irrégularité de la détention en faisant valoir que le délai de 15 jours imposé par le tribunal de paix avait été largement dépassé. Normalement, la justice dispose de 48 heures pour répondre à cette requête.
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