Le référendum aux Comores a été entaché par l'attaque de deux bureaux de vote d'un même quartier du nord de la capitale quasiment dès l'ouverture ce lundi matin. Un gendarme a été gravement blessé par un groupe d'individus armés de barres de fer et de machettes. A la mi-journée, le taux de participation est estimé à 43% par les autorités. La consultation a provoqué de vives tensions dans le pays depuis son annonce consécutive à la disparition de la Cour constitutionnelle.
Tout s'est passé très vite ce lundi matin. Une vingtaine d'individus ont saccagé deux bureaux de vote et agressé les deux militaires chargés de les sécuriser comme l'explique le président de l'un des bureaux : « Ils étaient une vingtaine. Ils ont cassé l'urne, vandalisé le bureau de vote. L'un des deux gendarmes présents a été passé à tabac. Il est à l'hôpital. Ils lui ont coupé la main. Ils sont venus avec des haches. Finalement, les votes ont repris et tout se passe normalement ».
Bilan, un gendarme à moitié scalpé et amputé d'une main à la machette. Mohamed Daoud, le ministre de l'Intérieur, s'est immédiatement rendu sur les lieux et accuse sans ménagement : « Ils ont agressé un militaire. Je n'ai pas connaissance de tous les éléments. Le reste, l'enquête le définira. Nous regrettons cet acte ignoble. C'est du jamais vu dans notre pays. J'assume ce que je dis : ils sont partis du quartier général du parti Juwa, un quartier général qui se trouve à 200 mètres d'ici. Nous n'allons pas tolérer ces actes et les sanctions seront à la hauteur des actes commis ».
Des suspects ont été appréhendés, mais pas les coupables, selon des témoins de la scène.
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