L’arrivée de la délégation de l’Union africaine attendue vendredi à Libreville pour une médiation de la crise gabonaise a été reportée ‘’sine die’’ a annoncé France 24 citant le ministère gabonais des affaires étrangères
Initialement attendue demain vendredi à Libreville la délégation de l’Union africaine, annoncée ces derniers temps au Gabon, devrait comprendre le tchadien Idriss Déby et ses homologues du Congo, Denis Sassou Nguesso, et du Sénégal, Macky Sall.
Selon BBC citant un communiqué de l’ONU, la délégation de chefs d’Etat était attendue dans le cadre du ‘’règlement de la crise politique’’ au Gabon. Elle devrait être accompagnée d’après la présidence tchadienne ‘’des responsables de la Commission de l'Union africaine et des représentants des Nations unies’’.
Le chef de la délégation, Idriss Déby, par ailleurs président en exercice de l’UA, a promis, selon la même source, de s’attaquer sans perdre de temps au dossier gabonais dans l’optique d’arriver à ‘’un règlement rapide de la crise post-électorale’’ qui sévit dans ce pays depuis que la Commission électorale a donné Ali Bongo vainqueur de la présidentielle du 27 août dernier.
Ce sera avec la bénédiction du président Bongo qui a donné son accord à la venue de la délégation qu’il inscrit dans le cadre de l’hospitalité de son pays, même s’il a averti que ‘’tout se fera’’ avec ses homologues africains dans ‘’le cadre de la loi’’ gabonaise.
Auparavant, Ali Bongo avait incité au respect de la loi son challenger Jean Ping, lui conseillant de saisir la Cour constitutionnelle au sujet de sa principale revendication portant sur la reprise du décompte bureau par bureau des cartes des électeurs gabonais.
Seule la Cour constitutionnelle est habilitée à autoriser cette opération, a dit le président Ali Bongo qui écarte ainsi le recours la reprise du travail de la Commission électorale, pour non-conformité avec la loi.
Pour le président sortant, exiger la reprise du travail de la Commission électorale ou faire pression sur lui dans ce sens, revient à le faire agir en dehors de la loi. Une démarche qu’il a ferment rejetée.
Pourtant, Jean Ping, le candidat malheureux de la présidentielle pour avoir obtenu 48,23 des voix contre 49,80 pour Bongo, refuse d’entendre cela et persiste à demander à la Commission électorale de reprendre son travail.
Surtout le décompte des voix dans le Haut-Ogoué, le fief de Ali Bongo, dont le résultat du vote tel que présenté par la commission a été sérieux coup de pouce pour le président sortant.
Les deux protagonistes en sont là, dans leurs positions figées, au moment où le temps passe et qu’il reste quelques heures, ce jeudi, à Jean Ping pour saisir la Cour constitutionnelle au sujet de sa revendication portant recomptage des voix.
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