Dans le secteur minier, le Gabon a décidé d’emboîter le pas au Burkina Faso en engageant également des réformes.
Dans le cadre du Projet d’appui à la diversification de l’économie Gabonaise (PADEG), soutenu par la Banque africaine de développement (BAD), le Gabon vient de lancer plusieurs avis à manifestations d’intérêts (AMI) en vue de réformer son secteur minier. La première porte sur le recrutement d’un cabinet dont la mission sera de rédiger les textes d’applications de la loi portant réglementation du secteur minier.
Promulgué en 2019, ce texte régit l’activité minière au Gabon, de la recherche à la commercialisation. Les textes d’applications (décisions, arrêtés, décrets) permettront de compléter le cadre règlementaire afin de présenter “de manière plus explicite les opportunités, et les avantages, à investir dans le domaine minier gabonais”, peut-on lire dans l’AMI signé par le ministre de l’Économie Mays Mouissi. Le prestataire retenu aura 6 mois pour s’acquitter de cette tâche.
Toujours dans le secteur minier, Libreville recrute un prestataire qui réalisera une étude de cadrage en vue de la création au sein du ministère des mines, d’un Centre de facilitation des projets miniers (Ceprofam) tandis qu’un autre mettra en place au sein du même département ministériel, un service géologique national. Les missions qui seront assignées à ces nouveaux organes n’ont pas été dévoilées.
Le quatrième appel d’offres recherche un cabinet dont la mission sera de renforcer les capacités stratégiques et opérationnelles des personnels de l’administration des mines. “Il s’agira entre autres de dispenser des formations dans les domaines suivants : principes de fiscalité minière et administration fiscale ; encadrements légaux et conventions minières ; économie minière ; environnement et développement économique et social”. Les prestataires intéressés ont jusqu’au 1er septembre 2024 pour soumissionner.
Les réformes en cours visent non seulement à inciter les investissements dans le secteur minier, mais aussi à mettre à jour l’administration publique sur la question afin que le Gabon tire pleinement profit de cette exploitation. Alors que 60% des revenus du pays dépendent des hydrocarbures, le Gabon s’est engagé depuis quelques mois à monétiser davantage la mine solide.
Malgré un potentiel riche et diversifié, le secteur minier au Gabon à l’instar du Burkina Faso représente moins de 6% du PIB et est dominé à 99% par le manganèse et l’or (0,5%) .
Exploiter les autres ressources est un enjeu vital pour le pays d’autant plus qu’en raison du vieillissement des champs, la manne pétrolière baisse en moyenne de 4% par an depuis 2014, selon les données officielles.
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