
Le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, est en visite de travail à Ouagadougou pendant 48 heures. Ce vendredi après-midi, il a rencontré le président de la Transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.
Lors de cette rencontre, les deux dirigeants ont discuté des questions de sécurité et des moyens de renforcer la coopération entre leurs pays. Ousmane Sonko a transmis un message fort de solidarité de la part du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, et du peuple sénégalais.
« Nous sommes aux côtés du Burkina Faso dans sa lutte contre le terrorisme. Cette menace concerne toute la région. Aucun pays d’Afrique de l’Ouest n’est à l’abri », a déclaré Sonko, aux côtés de son homologue burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
Cette visite a aussi une dimension symbolique. Le Premier ministre sénégalais a participé à l’inauguration du Mausolée Thomas Sankara. Il a salué la mémoire de ce grand leader africain, qu’il considère comme une source d’inspiration pour les luttes panafricaines.
Ce déplacement s’inscrit dans un contexte régional tendu. Depuis janvier, les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) — le Burkina Faso, le Mali et le Niger — ont quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Déjà en octobre 2024, depuis Bamako, Ousmane Sonko avait affirmé que le Sénégal ne serait jamais une base pour déstabiliser le Mali. Il avait alors exprimé la solidarité du Sénégal et rendu hommage aux soldats maliens tombés au combat.
En avril 2025, le président Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé sa volonté de jouer un rôle de médiateur entre l’AES et la Cédéao, dans le respect de la souveraineté de chaque pays. Il a été chargé, avec le président togolais Faure Gnassingbé, de faciliter le dialogue pour préserver l’unité de la région.
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