Les faits se sont déroulés mercredi à 11 heures. De retour du travail, «Oustaz», boucher de son état, était posté dans un coin du quartier Djiby Sarr de Pikine Icotaf, sirotant son «café Touba». «Pris d’une subite envie de cracher, [il] libère [les gouttes vers le] sol. Les crachats atteignent C. Sarr qui passait son chemin», rembobine le journal.
Malgré les excuses de Cissokho, Sarr monte sur ses grands chevaux et déverse sa colère sur ce dernier avant de regagner son domicile. C’était pour préparer la riposte. L’Obs raconte : «Il réapparait quelques minutes plus tard, l’injure à la bouche, avec dans ses mains un couteau et une pompe neutralisante. Il pulvérise les lieux avec sa pompe avant de s’attaquer à Mamadou Cissokho. Très méthodique dans sa volonté d’en finir avec Cissokho, C. Sarr finit par ranger son couteau avant de s’emparer d’une planche de coulage abandonnée dans la rue. Puis, sans hésiter un seul instant, il soulève la planche et l’abat sur la tête de Cissokho qui vacille et s’effondre, ‘le crâne ouvert’, selon un témoin.»
Les secours s’organisent autour de «Oustaz» qui, inerte, baignait dans une mare de sang. La victime sera évacuée d’abord à l’hôpital Dalal Jàmm de Guédiawaye avant d’être transférée à l’hôpital Idrissa Pouye. Le diagnostic du médecin fait craindre le pire : «traumatisme crânien, hémorragie interne et externe…». «Cissokho succombe finalement à ses blessures le vendredi 9 août», rapporte L’Obs.
Pendant que la victime luttait contre la mort, C. Sarr était entré en cavale, traqué par la police, qui a été alertée. Le meurtrier présumé finira par se livrer au commissariat central de Dakar à l’annonce de la mort de Cissokho. «Il a été remis à la police de Pikine où sa garde à vue a été décidée. Le couteau, la pompe neutralisante de même que la planche que C. Sarr a utilisé pour fracasser la tête de Mamadou Cissokho ont été remis à la police», renseigne le quotidien du Groupe futurs médias. Qui informe que le mis en cause sera conduit sur les lieux du drame ce lundi, pour une reconstitution des faits.
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