Une manifestation du Parti démocratique sénégalais (PDS) a été dispersée ce vendredi 9 mars au matin dans le centre de Dakar au Sénégal. La mobilisation était interdite, les participants accusent le ministre de l'Intérieur Aly Ngouille Ndiaye d'être partisan alors qu'il est chargé d'organiser les élections de l'an prochain. Le quartier du plateau a été quadrillé par les forces de l'ordre. Les tirs de grenades lacrymogènes ont résonné, tout rassemblement politique a été empêché.
Dès l'arrivée des leaders politiques dans le secteur du ministère de l'Intérieur, la police leur a demandé de se disperser. Face au refus, les forces de l'ordre ont lancé massivement des gaz lacrymogènes provoquant la colère de l'opposant et ancien maire de Dakar, Pape Diop.
« Vous avez vu la barbarie avec laquelle nous avons été accueillis par les forces de l'ordre ? A chaque fois, elles n'hésitent pas à jeter des grenades lacrymogènes sur des citoyens qui manifestent pacifiquement », déplore-t-il.
Amadou Sall et Oumar Sarr, deux cadres du Parti démocratique sénégalais d'Abdoulaye Wade ont été arrêtés et embarqués dans un fourgon. Pour Mayoro Faye, le chargé de communication du PDS, ce rassemblement pour demander le départ du ministre de l'Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye aurait dû être autorisé.
« Nous avons exigé que le régime de Macky Sall mette en place une autorité indépendante, qui puisse véritablement, de façon transparente et démocratique, organiser l'élection présidentielle de 2019. C'est ce qu'ils ont refusé ».
A moins d'un an de la présidentielle, le premier tour est prévu le 24 février 2019, la tension politique est en tout cas permanente et l'absence de dialogue entre la majorité et le PDS ne fait qu'accentuer les divisions.
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