Avant cette patrouille, plusieurs migrants africains détenus par des trafiquants d’êtres humains en Libye ont été libérés par des hommes du maréchal Khalifa Haftar.
Les États africains continuent de mettre en œuvre des stratégies pour freiner l’émigration clandestine des jeunes vers l’Europe. Au Sénégal, une patrouille mixte composée des unités de l’armée et de la gendarmerie, dénommée « Djoko » (union des forces en wolof), a permis d’interpeller, depuis le 15 août dernier, 453 personnes originaires de différents pays du continent, selon la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) sur sa page X (anciennement Twitter).
Ces individus, parmi lesquels figurent des candidats à l’émigration et des membres de réseaux de passeurs, se répartissent comme suit : 239 Sénégalais, 145 Guinéens, 32 Gambiens, 17 Maliens, 7 Bissau-Guinéens, 6 Ivoiriens, 3 Nigériens, 2 Comoriens, 1 Mauritanien et 1 Congolais, précise la même source, ajoutant que les unités effectuent des patrouilles mixtes pour prévenir les départs de migrants clandestins à partir des côtes sénégalaises.
Ces arrestations témoignent du fait que de nombreux jeunes Africains croient encore en l’eldorado européen, bien que ce rêve soit souvent considéré comme illusoire par les migrants déjà présents sur le Vieux Continent. Malgré cette perception, les premiers restent déterminés à atteindre les côtes européennes pour améliorer leur condition de vie, n’ayant plus d’espoir de réussite en Afrique.
En dehors des côtes sénégalaises, d’autres migrants préfèrent rejoindre la Libye ou le Maroc pour tenter la traversée vers l’Italie ou l’Espagne. Cependant, en Libye, ils deviennent souvent des proies pour des réseaux de trafiquants qui les détiennent et les maltraitent, exigeant ensuite des rançons de leurs familles.
Ces derniers jours, l’Armée nationale libyenne (ANL) a annoncé avoir libéré plus de 1000 migrants illégaux détenus par un réseau de trafiquants d’êtres humains dans la région de Schweirif, au sud-ouest de ce pays maghrébin divisé depuis la mort de Kadhafi en 2011.
Majoritairement originaires de pays d’Afrique subsaharienne, ils étaient retenus captifs dans une vaste cachette appartenant à un gang de trafiquants, selon l’ANL, qui précise avoir mené une opération d’envergure pour libérer ces personnes, dont des femmes et des enfants, avant de les transférer vers des lieux sûrs.
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