Le président Salva Kiir a tenu mardi 4 juillet son premier grand meeting en prévision des élections qui devraient se tenir en 2024. Ce seront les premières du jeune pays, devenu indépendant en 2011 et où une guerre civile avait éclaté en 2013.
Ce conflit a empêché des élections de se tenir comme initialement prévu en 2015, le président Salva Kiir ayant été élu avant l’indépendance, en 2010. L’accord de paix de 2018 prévoit donc des élections comme point d’orgue de la résolution du conflit au Soudan du Sud. Elles auraient dû avoir lieu fin 2022 et ont été repoussées de deux ans.
Une marée humaine habillée de rouge écarlate a accueilli le président sud-soudanais à Wau, la capitale de la région du Bahr-el-Ghazal, dans l’ouest du pays. Ce rouge clinquant, c’est la couleur du SPLM, parti qui gouverne le Soudan du Sud. Après quatorze années de mandat, Salva Kiir est candidat à sa réélection en 2024.
Avec lui, ce sont aussi les députés et les gouverneurs qui doivent se soumettre pour la première fois au vote des électeurs du Soudan du Sud depuis son indépendance.
Dans son discours, Salva Kiir a relevé que si la campagne électorale n’a pas encore officiellement commencé, « ce meeting signale que nous sommes déterminés à tenir des élections transparentes, justes et crédibles ». Il a assuré que la Constitution permanente du pays serait mise en place dans les temps pour permettre ces élections.
Cet optimisme affiché pourra-t-il faire rattraper l’énorme retard pris dans la préparation de ce scrutin prévu pour fin 2024 ? La commission chargée de la rédaction de la Constitution permanente n’est toujours pas fonctionnelle, et la commission électorale non plus. Alors que des conflits et violences communautaires continuent au Soudan du Sud, l'armée unifiée censée garantir la sécurité des élections n'a, quant à elle, toujours pas été créée.
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