Le Conseil de sécurité des Nations unies a menacé le Soudan du Sud de nouvelles mesures coercitives si le cessez-le-feu n'était pas respecté rapidement. David Shearer, le nouveau représentant du secrétaire général, a alerté les diplomates de l'aggravation de la situation sécuritaire ces dernières semaines, en plus de la famine déclarée et des violences à caractère ethniques.
Le Soudan du Sud était le plus jeune Etat du monde, il est désormais aussi le plus meurtrier avec plus de 10 humanitaires tués ce dernier mois.
Et les violences redoublent à l'approche de la saison des pluies, a averti David Shearer, le représentant spécial du secrétaire général qui estime que le processus politique est plus fragile que jamais : « Le conflit s'est aggravé ces dernières semaines.
C'est pour une part le résultat de gains (de territoires, ndlr) par les groupes de l'opposition et pour l'autre part le résultat des opérations militaires du gouvernement qui semblent vouloir reprendre du terrain ».
Premières victimes, les civils sud-soudanais qui sont plus de 5 millions à avoir besoin d'une aide humanitaire d'urgence dans un contexte de famine. Une situation intolérable pour la représentante américaine à l'ONU Nikki Haley qui indique aussi que Washington garde donc un œil inquiet sur l'Etat qu'il a contribué à créer.
« J'appelle ce Conseil à aller de l'avant avec les outils dont il dispose, a-t-elle affirmé, à savoir de nouvelles sanctions et un embargo sur les armes, faute de quoi les violences et les atrocités se poursuivront. Nous devons avoir un signal que des progrès sont possible. »
Des atrocités commises sur une base de plus en plus ethnique même si les diplomates et David Shearer se sont refusé à parler pour l'instant de génocide.
Afrique
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