Kasséré Afo Sabi, enseignant-chercheur en droit public à l’université de Lomé, avance plusieurs hypothèses pour expliquer cette demande de deuxième lecture de la part de Faure Gnassingbé. Cité par RFI, il a indiqué que « Cela peut vouloir dire que le président entend, peut-être, s’opposer au texte voté. Mais l’hypothèse est faible puisque le président et l’Assemblée nationale sont du même parti politique. La deuxième hypothèse, c’est que le président va vouloir répondre à un certain nombre de zones d’ombres, des chevauchements entre certaines attributions. Et la troisième hypothèse est que le renvoi de ce texte peut aussi traduire la volonté du président de la République de se donner un peu de temps par rapport aux différentes réactions que cela a suscitées – notamment la conférence des évêques du Togo qui a appelé le président de la République à ne pas promulguer cette réforme. »
Afrique
Togo-Nouvelle Constitution : L’opposition dénonce un coup de force du pouvoir
Le 25 mars, les députés ont voté une nouvelle Constitution, adopté à 89 voix pour une contre et une abstention. Dans ce nouveau texte, le « président du Conseil des ministres », élu par les députés, devient le nouvel homme fort du pays, tandis que le président de la République se contente d’un rôle honorifique. Alors que le président Faure Gnassingbé demande aux députés une deuxième lecture de la réforme, plusieurs réunions de la société civile ont été interdites.
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