L'Association des magistrats tunisiens dénonce l'attitude de la police, dont les agents ont assiégé mardi un tribunal pour libérer leurs collègues jugés pour des actes de torture présumés.
"Nous estimons que l'ordre public a été transgressé par une partie censée protéger les institutions de l'Etat. Nous estimons que c'est une forme de banditisme. Les magistrats tunisiens ne sont pas protégés", a réagi, dans un entretien avec BBC Afrique, un responsable de l'Association des magistrats tunisiens, Basma Hamada.
"Nous demandons au gouvernement de traiter avec intérêt notre requête concernant la mise de la Brigade judiciaire sous la tutelle du ministère de la justice, pas sous la tutelle du ministère de l'intérieur", a dit Mme Hamada.
Elle estime que les magistrats doivent bénéficier de la "protection" de l'Etat, d'autant plus qu'ils traitent "des sujets sensibles", dont l'affaire Chokri Belaïd, l'opposant et avocat tunisien assassiné en février 2013.
Un sit-in des magistrats est prévu jeudi pour dénoncer l'attitude de la police, après que des dizaines de policiers ont assiégé un tribunal pour libérer plusieurs de leurs collègues jugés pour actes de torture présumés.
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