Douze personnes, dont trois enfants, ont péri, et dix autres sont portées disparues après le naufrage d’une embarcation au large de Djerba, alors qu’elle tentait de rejoindre l’Europe, selon Al Jazeera.
Un porte-parole du tribunal de Médenine en Tunisie a déclaré que les garde-côtes avaient secouru vingt-neuf personnes à bord d’un bateau surchargé. Quatre migrants ont réussi à regagner la côte à la nage et ont alerté la Garde nationale tunisienne. Selon l’Observatoire des droits de l’homme, tous les passagers, à l’exception de deux, étaient des Tunisiens.
La Tunisie et la Libye sont devenues des points de départ majeurs pour les réfugiés et les migrants, principalement originaires d’Afrique subsaharienne, qui entreprennent des traversées maritimes périlleuses en quête d’une vie meilleure en Europe. L’année dernière, plus de 1 300 personnes ont péri ou disparu dans des naufrages au large des côtes tunisiennes, alors que le pays fait face à une stagnation économique et à une hausse du chômage dans un contexte de tensions politiques persistantes, suite aux décisions controversées du président Kais Saied.
La Méditerranée centrale est l’une des routes migratoires les plus meurtrières, avec plus de 2 500 décès enregistrés l’année dernière et 1 116 depuis janvier, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’Union européenne a intensifié ses efforts pour freiner la migration en fournissant des ressources aux garde-côtes libyens, ce qui a conduit de nombreux migrants à se retrouver bloqués en Libye dans des conditions difficiles, alors que le pays est en proie à l’instabilité et à un trafic d’êtres humains endémique depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
L’OIM a rapporté que plus de 706 000 migrants se trouvaient en Libye au début de l’année, bien que les responsables libyens suggèrent que ce nombre pourrait dépasser les deux millions.
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