Un ancien ministre gambien fait l’objet de multiples accusations de crimes contre l’humanité en Suisse pour son rôle présumé dans des violations flagrantes des droits de l’homme qui auraient été commises sous l’ex-président Yahya Jammeh entre 2006 et 2016.
L’ancien ministre de l’Intérieur Ousman Sonko s’est exilé en Suisse depuis novembre 2016.
Selon les procureurs suisses, Sonko devra répondre d’accusations liées à son implication présumée dans l’organisation et la mise en œuvre de campagnes de répression contre les opposants politiques de Jammeh avec l’aide des institutions de sécurité gambiennes, notamment l’armée et les services de renseignement.
Sonko, 54 ans, est détenu par les autorités suisses depuis janvier 2017, peu après avoir demandé l’asile politique à l’approche de la présidentielle de décembre 2016, perdue par Jammeh au profit de son successeur actuel, Adama Barrow.
L’affaire contre M. Sonko a été déposée par les procureurs suisses lundi et il devrait comparaître devant un juge à une date qui reste à déterminer pour répondre à des accusations allant de l’aide, de la complicité et de la participation à la répression des opposants politiques de M. Jammeh.
Il est également accusé de ne pas avoir empêché des atrocités présumées en Gambie alors qu’il était un haut fonctionnaire du gouvernement entre 2006 et 2016.
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