Un banquier portugais, cité dans les révélations de "Luanda Leaks" et qui travaillait pour la banque Eurobic dont Isabel dos Santos est l'actionnaire principal, a été retrouvé mort à Lisbonne, a déclaré la police jeudi.
Nuno Ribeiro da Cunha gérait le compte de la société pétrolière Sonangol, anciennement présidée par Mme Dos Santos, auprès de la banque portugaise EuroBic.
Sa mort, survenue mercredi, a été signalée jeudi peu après que les procureurs angolais ont désigné les deux personnes comme suspectes.
Mme Dos Santos nie la corruption présumée révélée par les documents ayant fait l'objet d'une fuite.
M. Da Cunha a été retrouvé mort dans l'une de ses propriétés à Lisbonne.
Une source policière a déclaré aux médias portugais que "tout indique un suicide".
Mercredi, EuroBic a déclaré qu'il mettrait fin à ses relations d'affaires avec Mme Dos Santos, qui serait le principal actionnaire de la banque par le biais de deux ses sociétés.
Il a été rapporté plus tard que Mme Dos Santos vendait sa participation dans la banque.
La banque a ajouté qu'elle allait enquêter sur les transferts de dizaines de millions de dollars qu'elle avait effectués. Selon le New York Times, certains de ces transferts ont épuisé le compte de la société pétrolière angolaise Sonangol à l'EuroBic.
De quoi est accusée Isabel Dos Santo ?
La femme la plus riche d'Afrique, Isabel Dos Santos, a été formellement accusée de détournement de fonds par des procureurs en Angola.
Le procureur général Helder Pitta Gros a déclaré que les allégations concernaient la période durant laquelle elle dirigeait la société nationale pétrolière Sonangol.
Plusieurs autres personnes ont également été accusées aux côtés de Mme Dos Santos.
M. Pitta Gros a déclaré qu'un mandat d'arrêt international serait émis pour tous les suspects, qui vivent tous à l'étranger, s'ils ne se présentent pas aux autorités angolaises.
"Isabel dos Santos est accusée de mauvaise gestion et de détournement de fonds pendant son mandat à Sonangol et est donc accusée en premier lieu de blanchiment d'argent, de trafic d'influence, de gestion préjudiciable ... de falsification de documents, entre autres crimes économiques", a déclaré M. Pitta Gros lors d'une conférence de presse mercredi soir.
Isabel dos Santos accuse les autorités de "chasse aux sorcières".
Une enquête sur les 18 mois que Mme Dos Santos a passé à la tête de Sonangol à partir de juin 2016 a été ouverte après que son successeur Carlos Saturnino a alerté les autorités sur des transferts d'argent présumés irréguliers.
Selon des documents divulgués cette semaine, Mme Dos Santos, la fille de l'ancien président, José Eduardo dos Santos, aurait bâti sa fortune de 2,1 milliards de dollars (1,6 milliard de livres sterling) en exploitant son pays et en recourant à la corruption.
Elle a démenti ces accusations.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article