Quatre chefs d’Etat de la Cedeao se sont réunis ce lundi à Abuja pour discuter de la Gambie. Selon les médias nigérians, ils ont décidé d’envoyer une nouvelle mission à Banjul ce mercredi, alors que la cour suprême doit en principe examiner mardi le recours introduit par le président Yaya Jammeh.
Un média officiel nigérian, The Voice of Nigeria, rapportant les propos du ministre des affaires étrangères Geoffrey Onyeama à l’issue de la réunion des chefs d’Etat, a annoncé que la Cedeao allait envoyer une délégation en Gambie le 11 janvier.
Les présidents du Nigéria, Muhammadu Buhari, du Sénégal Macky Sall, du Liberia Helen Johnson Sirleaf et l’ex-chef de l’Etat ghanéen John Dramani Mahama, tentent une trouver une solution à la crise en Gambie. Samedi, lors de l’investiture du nouveau chef de l’Etat du Ghana, Nana Akufo-Addo, la présidente en exercice de la cedeao, la libérienne Helen Johnson Sirleaf avait déclaré que l’option militaire n’était pas à l’ordre du jour, et que l’organisation continuait de privilégier le dialogue. L’organisation régionale maintient donc la pression sur Yaya Jammeh qui, appelle à de nouvelles élections et refuse de reconnaitre la médiation ouest-africaine.
Mais la question d’une éventuelle intervention militaire semble diviser les leaders de l’organisation. Alors que le président de la commission de la cedeao, Marcel De Souza avait annoncé que celle-ci était prête à envoyer des troupes en Gambie, le président guinéen, alpha Condé, lui, avait publiquement déclaré son opposition à toute option militaire.
Alors que la date du 19 janvier, prévue pour l’investiture d’Adama Barrow approche, les Etats-Unis ont conseillé à leurs ressortissants de quitter la Gambie, tandis que le Nigeria se dit prêt à évacuer ses citoyens si nécessaire.
Par ailleurs, selon l’Agence France Presse qui cite une source du ministère gambien des affaires étrangères, le président Yaya Jammeh a limoge douze ambassadeurs qui l’avaient invité à céder le pouvoir à Adama Barrow.
Il s'agit des ambassadeurs aux Etats-Unis, au Sénégal, aux Nations unies, en Chine, en Russie, en Grande-Bretagne, en Turquie, en Belgique, en Espagne, à Cuba, en Guinée-Bissau et en Ethiopie. Ces diplomates avaient adressé fin décembre à Yahya Jammeh une lettre lui demandant de céder le pouvoir.
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