Soixante membres présumés d'un mouvement réclamant l'indépendance du Biafra ont comparu lundi devant un tribunal nigérian qui a décidé de les maintenir en détention provisoire après des affrontements avec les forces de l'ordre dans le sud-est du Nigeria.
Les inculpés, tous désignés par la justice comme membres du mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (IPOB), sont accusés de nombreuses infractions, dont "tentative de meurtre" et "acte de terrorisme".
Selon le porte-parole de la police de l'Etat d'Abia, Geoffrey Ogbonna, l'affaire jugée devant le tribunal de la capitale régionale, Umuahia, a été ajournée au 25 octobre.
Sept autres personnes avaient également comparu devant la justice dans le cadre des récentes violences impliquant des partisans pro-Biafra la semaine dernière à Aba, le centre économique du même Etat.
L'IPOB revendique la création d'une république du Biafra. En 1967, la déclaration unilatérale d'indépendance de cette région à grande majorité igbo avait entraîné une guerre civile qui avait duré trois ans et fait plus d'un million de morts, principalement de maladies et de famine.
Les tensions vont croissant dans la région depuis l'arrestation en octobre 2015 du leader du groupe, Nnamdi Kanu, détenu jusqu'à sa libération sous caution en avril dernier. Son procès pour trahison et atteinte à la sécurité de l'Etat devrait débuter à Abuja le mois prochain.
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