«Un jour, B. S. prend l'attache du nommé M. S. et demande de lui trouver un permis de conduire. Après échanges, les deux hommes tombent d'accord sur la somme de 230 000 F CFA.[...]. M. S. empoche l'argent et câble son collaborateur du nom de O. Mb. qui exerce le métier d'infographiste dans une entreprise établie à Tivaouane Peulh. Il remet alors à celui-ci 45.000 en guise d'avance pour la confection du permis de conduire.[...]», rembobine le journal.
La même source avance que «B. S. finit par découvrir le manège de M. S. et demande celui-ci de lui restituer les 185.000 qu'il avait gardés». Mais, M. S. tardant à s'exécuter, B. S. engage deux individus : A. D. et M. C. «Ils se font passer pour des agents de police et débarquent chez M. S. Ils constatent son absence dans la maison et l'appellent aussitôt au téléphone. Ils se présentent à lui comme des policiers en service commandé et lui intiment l'ordre de restituer le reliquat de l'argent, au risque de le mettre aux arrêts», poursuit le quotidien d'information. Qui confie que M. S., «flairant le coup tordu des [faux] policiers», décide d'alerter les éléments de la Brigade de recherches du poste de police de la commune de Yeumbeul Sud. Les deux faux policiers seront interpellés dans la foulée.
Face aux enquêteurs, A. D. et M. C. balancent B. S. Cueilli à son tour, le mis en cause passe à table. Repris par Les Echos, il reconnait «avoir sollicité les services de M. S. dans le but de se faire confectionner un permis de conduire moyennant la somme de 230 000». Entendu à son tour, M. S. dénonce l'infographiste dont la perquisition du domicile, situé à la cité Socabeg de Tivaouane Peulh, a abouti à la découverte d'un «impressionnant arsenal de confection de faux documents», conclut Les Echos.
Les cinq, poursuivis pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux, usurpation de fonction et escroquerie, seront déférés au terme de la durée légale de leur garde à vue.
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