AGOA: Les échanges commerciaux entre l’Afrique et USA montent à 2050 milliards Fcfa

Selon l’adjointe au représentant américain au commerce pour l’Afrique, Mme Florizelle Liser, l’Initiative african growth and opportunity act (Agoa), lancée par le gouvernement des États-Unis d’Amérique, a permis de quadrupler les échanges commerciaux non pétroliers entre l’Afrique et le pays, passant de 700 milliards Fcfa en 2011 à 2050 milliards Fcfa en 2015. C’était lors de la première édition de la Série des séminaires d’Afreximbank sur le commerce et le développement, à son siège au Caire (Égypte).

Citant les avancées et la création de centaines d’emplois,  Mme Liser a souligné que les secteurs comme l’industrie automobile,  des produits textiles, des chaussures, des préparations de fruits et légumes, des noix et des fleurs coupées ont plus bénéficié de l’Agoa. « L’Agoa a permis d’aider de nombreux pays africains à diversifier leurs portefeuilles d’exportation », note-t-elle.

Le Bureau du Représentant Américain au Commerce fait remarquer que la part de l’Afrique dans les échanges commerciaux avec les États-Unis est faible (2%). La représentante a cité les contraintes liées au manque d’infrastructures électriques, portuaires, ou de transport terrestre et d’accès à Internet comme principaux obstacles au développement de l’offre du continent et à la croissance du commerce Africain.

Pour la responsable américaine « les initiatives de développement du gouvernement américain axées sur l’Afrique, telles que le Millennium challenge corporation (Mcc), qui prévoit l’octroi de plus de 3950 milliards Fcfa, soit 68% du portefeuille total, dédié au continent et qui contribue à hauteur de 1500 milliards Fcfa dans le renforcement des capacités des pays éligibles à l’Agoa, couvre 20 pays Africains».

Le Président d’Afreximbank, Dr. Benedict Oramah, a souligné, plus tôt, qu’il était important de trouver des solutions pour permettre au continent de tirer pleinement profit des opportunités de l’Agoa.

S’appuyant sur les raisons pour lesquelles l’Afrique demeurait un acteur marginal du marché américain malgré l’ampleur de ce pays et l’accès préférentiel octroyé aux pays Africains durant les 15 années de l’Agoa, le président de la Banque d’import-export a reconnu que le manque de diversification des produits Africains était l’un des principaux freins à l’accès au marché américain. Tout en soulignant que l’institution bancaire avait à ce titre décidé d’axer son action stratégique sur le développement de parcs industriels et de zones économiques spéciales, en vue d’accélérer l’industrialisation des économies Africaines et la diversification de leurs exportations.