A l’occasion de ses assemblées annuelles qui se tiennent à Accra, la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) a officialisé AfrexInsure, sa filiale dédiée à l’assurance des entreprises commerciales actives sur le continent. Une manière pour l’institution de poser les jalons d’une transformation de la manière dont l’assurance des activités et investissements commerciaux est déployée au niveau régional. Commercer avec l'étranger ou des pays voisins implique un certain nombre de risques : risque de change, risque de fabrication, risque de crédit, risque pays, risque de transport, risque lié à la propriété intellectuelle... A l'heure où le continent africain met les bouchées doubles afin de d'accélérer les échanges commerciaux entre pays de la région à travers la Zlecaf et de rehausser le niveau des exportations africaines vers le reste du monde, en focalisant les efforts notamment sur la montée en puissance des petites et moyennes entreprises (PME), l'assurance s'érige en enjeu pour le secteur privé. C'est à cet enjeu qu'a vocation à répondre AfrexInsure, la nouvelle filiale dédiée de la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), lancée officiellement le 18 juin, à l'ouverture des Assemblées annuelles qui se tiennent jusqu'au 21 juin au Centre international de conférence d'Accra.
Basée à Maurice, la société d'assurance a été, en réalité, créée en 2021. Les deux dernières années ont permis d'approfondir les fondamentaux liés à ses activités et de tracer son périmètre d'action. Pour Afreximbank, il est surtout question de transformer la manière dont l'assurance spécialisée est fournie pour le commerce et les investissements liés au commerce à travers le continent. Pour marquer son aspect concret, AfrexInsure a conclu sa première police d'assurance en mars dernier, en assurant la couverture des risques liés à la construction du Centre du commerce africain d'Afreximbank à Harare, au Zimbabwe, menée par l'indien Shapoorji Pallonji.
En Afrique, le taux de pénétration de l'assurance reste relativement faible, la moyenne régionale affichant 2% à 3%, tandis que la moyenne mondiale est de 7%. De telles initiatives ambitionnent de changer la donne au moment où les Africains s'apprêtent à intensifier leurs échanges entre eux et avec le reste du monde, notamment l'Europe, son premier partenaire commercial. « En réduisant le risque de transactions ou d'investissements, l'assurance peut aider à faire avancer la stratégie commerciale de ceux qui sont engagés dans le commerce intra-africain et permettre aux partenaires mondiaux de faire avancer leurs intérêts commerciaux et leurs ambitions en Afrique », a déclaré Kanayo Awani, vice-président exécutif d'Afreximbank, chargée de l'Intra-African Trade Bank (IATF) qui rassemble tous les deux ans les acteurs du commerce africain.
afrique.latribune.fr
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article