Une tendance à la baisse du prix du mouton due à une faible demande est observée dans le principal marché à bétail de Bouaké (Centre-Nord) à moins de deux semaines de la fête musulmane de l’Aid-El-Ahda (Aid-El-Kébir) ou fête de la Tabaski, prévue début septembre.
Au marché de mouton ‘’Sagabo’’ de Bouaké (Nord de la ville), le prix du mouton moyen se négocie en ce moment entre 50 000, 60 000 et 65 000 FCFA contre 55 000 à 80 000 FCFA à la même période en 2016, soit des réductions allant de 5000 à 20 000 FCFA selon la race du mouton.
Ousmane, la vingtaine révolue, éleveur et revendeur occasionnel de moutons à ‘’Sagabo’’, se rappelle avec nostalgie, ‘’l’année dernière (2016) le prix de mes +Tchadiens+ variait autour de 280 000 FCFA à 300 000 FCFA mais cette année je présente les mêmes races de moutons à 240 000 FCFA aux rares clients qui s’aventurent ici’’.
Pour le président de l’association des vendeurs de moutons de Bouaké M’Baye Barry, cette situation vécue par le jeune Ousmane est la tendance générale qui se dégage en ce moment et qui s’explique tout simplement par la loi de l’offre et de la demande.
‘’Il ya une forte quantité de moutons disponible en ce moment sur le marché contre une faible demande’’, ce qui explique cette tendance à la baisse selon lui.
‘’A l’heure actuelle il est trop tôt pour dire si ces prix vont grimper ou non il faut attendre jusqu’à cinq jours de la fête pour tirer les conclusions’’, précise-t-il, prudent, avant de confier ne pas être non plus à mesure de prévoir s’il y aura une pénurie ou non.
‘’Je viens de rentrer du Mali et du Burkina. Je n’ai constaté aucune tracasserie sur la route et des fournisseurs là-bas sont prêts à nous livrer en cas de difficulté’’, a ensuite rassuré M. Barry, ajoutant que ‘’pour le moment le marché est bien fourni à Bouaké contrairement à la même période de l’année dernière et les prix sont abordables en attendant peut être l’évolution de la situation pour les jours à venir’’.
Retrouvée en pleine négociation avec un vendeur à deux pas de l’étable du vieux M’Baye Barry, dame Traoré, une cliente venue acheter le dernier mouton de sacrifice de son défunt mari se dit ‘’tout juste un peu satisfaite’’ pour les prix proposés.
‘’Ces prix ont l’air un peu plus abordables que les années passées mais cette année c’est chaud parce que l’argent se fait rare’’, souligne-t-elle avec ironie
Economie
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article