Des citoyens ont dénoncé, mardi, la cherté des produits de téléphonie mobile en activant le « mode avion » de leurs téléphones portables pendant une heure.
Plusieurs Ouagalais sont restés injoignables, mardi, entre 11h et 12h. La raison: ils protestaient contre le coût élevé de l’internet.
Ils ont répondu à un appel lancé sur les réseaux sociaux, suite aux mouvements de protestation à Abidjan pour les mêmes raisons.
L’une des figures de cette lutte est Alain Traoré dit Alino Faso, un activiste burkinabè bien connu sur les réseaux sociaux. « C’est la première action de boycott contre les coûts exorbitants des sociétés de téléphonies mobiles sur le coût de l’internet, les facturations et les coupures de services que des clients n’ont jamais demandé (…), sur le délai de la durée de consommation des mégas qui doivent être supprimée…et sur la qualité de l’internet au Burkina », a-t-il expliqué à APA.
« Pas de recharges, pas d’appels, pas de messages… mode avion de 11h à 12h. Passes le message au voisin », a ajouté Raïssa Compaoré, samedi 15 avril. Un post partagé par plus de 1200 personnes.
Étudiant à l’Université de Ouaga1 Joseph Ki-Zerbo, Samuel Kaboré a dénoncé le coût « trop élevé » des services de télécommunication au Burkina, comparativement à d’autres pays.
L’appel est soutenu par des organisations de défense des droits des consommateurs qui trouvent aussi que les services sont chers et défaillants
« La minute d’appel coûte 90FCFA. Pour ce qui est des Data, vous avez le Giga pour plus de 2100 FCFA, 2500 FCFA alors que dans des pays voisins comme le Ghana, vous avez un Giga à moins de 400 FCFA. On ne peut pas comprendre pourquoi », s’est indigné Adama Bayala, président du Réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF).
Il y a deux types de tarifs au Burkina Faso: ceux fixés par l’autorité de régulation elle-même et les tarifs de détails, appliqués au consommateur final, selon l’Autorité de Régulation des Communications électroniques et des Postes (ARCEP).
« Pour ces tarifs, c’est la liberté de fixation conformément à la loi sur la concurrence. Les opérateurs fixent les tarifs de manière libre, cependant, il y a un petit encadrement qui veut que ces tarifs soient transparents vis-à-vis du consommateur », a indiqué Salamata Rouamba, la Directrice de la régulation des marchés fixes et mobiles à l’ARCEP.
L’autorité de régulation a annoncé la semaine dernière que des concertations avec les opérateurs de téléphonie mobile se poursuivent. Elle a exhorté les Burkinabè à lui faire confiance pour donner une chance aux concertations en cours.
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