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Economie

Conférence internationale FITA de Tunis: Siandou Fofana présente les avancées de "Sublime Côte d’Ivoire"

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Conférence internationale FITA de Tunis: Siandou Fofana présente les avancées de "Sublime Côte d’Ivoire"
Membres de gouvernements et représentants d’organisations internationales, aux côtés d’experts, chefs d’entreprises et investisseurs, ont planché sur la radioscopie de l’industrie touristique africaine dans un contexte post-covid 19. C’était à l’hôtel Laico de Tunis, les 25 et 26 mai. Et ce, autour du thème, « Le tourisme, moteur de développement d’une Afrique durable et inclusive », qui était au menu des assises de la 5e Conférence internationale FITA (Financing Investments & Trade in Africa).

Un sommet qui a vu la participation d’une délégation ivoirienne, conduite par le Ministre du Tourisme, Siandou Fofana.

Cette rencontre de haut niveau visait à définir les capacités de capter les investissements multilatéraux dans le secteur de l'industrie touristique du Continent et proposer les ressorts d'un rebond viable de l'écosystème au sortir de la crise pandémique de la Covid.

Comment enclencher un cercle vertueux et faire qu’un plus grand nombre de visiteurs puissent découvrir ces contrées encore méconnues ? Et que les bienfaits du tourisme profitent aux populations locales ? Quelles sont les priorités en termes d’investissements ? Quelles politiques publiques adopter pour la relance du tourisme africain ? Comment valoriser les atouts naturels et culturels de l’Afrique et les convertir en véritables leviers d’attractivité touristique ?

A ces questions, et à la lumière d’une résilience observée, Siandou Fofana a exposé sur la pertinence du recadrage de la stratégie Sublime Côte d'Ivoire. Avec désormais un ancrage interne et régional ; fondé sur des infrastructures de proximité, de connectivité aérienne, d’allègement fiscaux, de développement territorial hors-métropoles, l’employabilité des jeunes par une formation adaptée aux exigences de nouveaux paradigmes, sous le prisme de la digitalisation et une promotion du patrimoine endogène. Mais aussi, en sa double qualité de Président de la Commission régionale pour l’Afrique de l’Organisation mondiale du tourisme (CAF/OMT) et du Conseil exécutif de l'OMT, sur la thématique « Le Tourisme comme secteur de développement de l'Afrique : défis et opportunités ».

C’était au cours d'un panel qu’il a co-animé en compagnie du ministre en charge du Tourisme de la Tunisie. Ainsi que de Mme Elcia Grandcourt, Directrice Afrique de l'OMT et de Mossadeck Bally, Président du groupe Azalai. Le tout sous la modération de Mme Mouna A. Ben Halima, Présidente de l'agence ATUGE (Tunisie).

Une hausse de 12% d'arrivées en 2021 par rapport à 2020, même si les chiffres restent de 74% inférieurs à ceux de 2019.

La Directrice de la région Afrique de l’OMT, Mme Grandcourt, a salué à cette tribune la contribution de la Côte d’Ivoire à la résilience du tourisme africain, par l’entregent du Ministre Fofana. Relevant des statistiques optimistes après une période de grisaille due à la pandémie de la Covid.

« (...) Il est vrai qu'après la pandémie, l'Afrique a connu une hausse. Mais les dernières indications en provenance de notre groupe d'experts indiquent que la plupart des professionnels du tourisme tablent sur des perspectives plus favorables pour fin de cette année et début 2023. Le retour à la courbe de croissance normale étant prévue à partir de 2024, (...) En ce qui concerne la vision et la priorité de l'OMT en Afrique, une feuille de route pour le tourisme africain a été élaborée à travers le processus consultatif. Et là, je dirais sous le leadership de son Excellence Monsieur le Ministre de la Côte d'Ivoire qui a su regrouper tous les ministres africains du tourisme, justement, autour de cette vision dynamique et stratégique d'un programme d'action commun autour de la « Marque-Afrique » pour le tourisme, pour une croissance inclusive ».

Au sujet de la promotion de la marque Afrique, les panélistes insistent sur la nécessité de renforcer les systèmes des statistiques du tourisme, par exemple, promouvoir l'innovation et la technologie, renforcer la résilience, les questions de sécurité, de sûreté, de communication de crise et aussi d'autonomisation de la femme et de la jeunesse dans le secteur du tourisme, ainsi que la promotion du patrimoine culturel, etc. Car, au total, concluent-ils, le tourisme est un moteur-clé du développement socioéconomique, un levier important pour la création d’emplois et un catalyseur essentiel pour attirer les investissements, grâce au travail sur l’image, inhérent à toute activité touristique. C’est aussi un secteur transversal ayant un effet d’entrainement direct sur différents secteurs économiques, particulièrement l’agriculture et l’agro-alimentaire, le transport aérien et terrestre, le bâtiment et les biens d’équipement.

Place au tourisme durable

L’Afrique étant une destination aux multiples facettes, avec 55 pays et une population de plus de 1,3 milliard de personnes, est riche en patrimoine (nombreux sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO), en réserves naturelles (les safaris représentent plus du tiers des revenus touristiques du continent), présente, malgré tout un retard de développement qui lui offre en retour l'avantage d’éviter les erreurs commises dans le passé par des destinations plus mûres, à savoir le tourisme de masse et le bétonnage des régions et des côtes.

Le cap à prendre est un tourisme inclusif, centré sur l’humain, sur la culture, sur le patrimoine naturel, matériel et immatériel, un tourisme durable et respectueux de l’environnement. La prédominance de la population jeune en Afrique assurera une approche digitale de la communication sur les atouts de chaque région, ce qui permettra l’accélération de la croissance. Cette jeunesse permettra également la disponibilité de la main d’œuvre au moment où le secteur traverse une crise de pénurie aigüe à l’échelle mondiale.

Le potentiel touristique exceptionnel de l’Afrique est cependant freiné par des facteurs tels que les contraintes de visa, la vulnérabilité des infrastructures, la complexité de l’accessibilité aérienne, les coûts du transport, la faiblesse des systèmes éducatifs et de formation et le déficit d’image, prédominé par des perceptions négatives perpétuées au fil des années.
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