Le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA) a annoncé l’aménagement de deux zones industrielles pour la transformation de la noix de cajou, lors de l’ouverture de la campagne de commercialisation des noix de cajou, vendredi 11 février 2022, à la caisse de stabilisation à Abidjan-Plateau.
Ces zones industrielles pour la transformation de la noix de cajou seront construites respectivement à Bondoukou (nord-est- région de Gontougo) et à Korhogo, au nord de la Côte d’Ivoire, et aménagées aux normes et standards internationaux, a déclaré le directeur général du CCA, Dr Adama Coulibaly.
L’aménagement de ces zones constitue l’innovation majeure apportée en cette année nouvelle dans la politique de la noix de cajou, a-t-il précisé.
Au titre de la campagne 2022, le prix minimum obligatoire bord champ pour la noix de cajou bien séchée et bien triée, ne comportant aucune matière étrangère, est fixé à 305 F CFA/kg. Le prix plancher obligatoire magasin intérieur à 330 F CFA/kg. Le prix plancher obligatoire magasin usine, à 359 F CFA/kg et le prix plancher obligatoire magasin portuaire à 389 F CFA/kg.
Pour le président du Conseil d’administration du CCA, Ouattara Blidia Alain, ces prix fixés répondent à « une volonté de promouvoir l’équilibre de la filière et créer les conditions d’enlèvement rapide de la production », dans un contexte de conjoncture mondiale marquée par la persistance de la crise imposée par la Covid-19.
« Cette volonté sera davantage matérialisée à travers la mise en œuvre des instructions fermes de Son Excellence Monsieur le Président de la République pour la sensibilisation et la répression contre tous les auteurs et complices des exportations frauduleuses des noix de cajou », a poursuivi M. Ouattara.
Ainsi, le respect des mesures liées à la commercialisation sera plus corsé. La Côte d’Ivoire, au travers le Conseil du coton et de l’anacarde, voudrait gagner pour la campagne 2022, en professionnalisme et en perfection, a souligné Dr Adama Coulibaly.
Par conséquent, des campagnes de sensibilisation sont organisées dans les régions de production de l’anacarde, dont Bondoukou, Bouna, Bouaké, Katiola, Boundiali, Yamoussoukro, Zuénoula, Korhogo, Ferkessédougou, Séguéla et Mankono.
La Côte d’Ivoire est en voie d’atteindre l’objectif de 50% de transformation de sa production de cajou d’ici à 2025, a déclaré Dr Coulibaly, précisant que « sur les 45 usines de plus de cinq mille tonnes de noix de cajou, dans toute l’Afrique, la Côte d’Ivoire abrite la moitié. C’est nous sommes le premier transformateur en Afrique et le troisième après le Vietnam et l’Inde».
Félicitant tous les acteurs de la filière d’anacarde pour le travail effectué l’an dernier, le président du CCA les a exhortés à redoubler d’ardeur. Ce qui permettra à la Côte d’Ivoire d’être parmi les pays de référence en matière de qualité de noix brute de cajou avec le taux de rendement en amande appelé KOR (Kernel Outturn Ratio), soit un KOR 52 et d’atteindre ses objectifs pour la nouvelle campagne. A savoir, 1 040 000 tonnes de noix de cajou, pour cette année, dont 17% de ce volume, soit 180 000 tonnes devraient être transformées.
L’an dernier, le pays a enregistré au niveau de la production et de l’exportation de l’anacarde brut avec 805 748 000 tonnes exportées, avec une production de noix brutes de cajou commercialisées de 968 676 tonnes et 136 854 tonnes transformées. Les producteurs d’anacarde ont reçu plus de 339 milliards de F CFA au titre de la campagne 2021, en dépit de la pandémie de la Covid-19.
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