Suite à des mortalités suspectes de porcs signalées dans des élevages de porcs situés dans le département de Bouaflé et la sous-préfecture de Songon, les 1er et 8 mai 2024, les services vétérinaires des différentes localités saisies à cet effet, ont mené des investigations afin d’identifier les cause de ces mortalités.
Des prélèvements effectués sur des échantillons par les soins de la Direction des Services Vétérinaires ont été acheminés au Laboratoire national d’Appui au développement agricole (LANADA) pour analyses.
‘’Les résultats d’analyse du laboratoire du LANADA ont confirmé, le 10 mai 2024, la présence du virus de la peste porcine africaine (PPA) sur les échantillons provenant de Bouaflé et de Songon’’, alerte un communiqué du ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, consulté ce lundi 13 mai, par l’Agence de presse Top News Africa.
Cette situation, explique le ministre Sidi Tiémoko Touré, traduit la deuxième réapparition, en 2024, de la PPA, ‘’maladie hautement contagieuse qui touche les porcs domestiques et sauvages avec une mortalité pouvant atteindre 100% dans les élevages’’.
Cette maladie est apparue pour la première fois, en Côte d’Ivoire, en 1996 où elle a causé la mortalité de plus de 100.000 porcs et coûté plus de 1,8 milliard FCFA à l’Etat ivoirien, rappelle-t-il.
En outre, ajoute M. Touré, entre 2015 et 2023, le pays a connu 5 épizooties qui ont coûté 9,2 milliards FCFA à la filière porcine en termes de pertes d’économies directes. Elle constitue la principale contrainte au développement de la filière porcine en Côte d’Ivoire, souligne le ministre des Ressources animales et halieutiques.
Afin de limiter la propagation de la PPA et de l’éliminer, les mesures sanitaires urgentes sont prises conformément aux dispositions règlementaires en vigueur.
Il s’agit de ‘’la prise d’arrêtés préfectoraux portant déclaration d’infection respectivement à Songon et Bouaflé ; l’interdiction des mouvements de porcs, de produits et sous-produits porcins dans les localités concernées ; l’abattage sanitaire des porcs dans un rayon de trois kilomètres autour des foyers d’infections ; le nettoyage et la désinfection des élevages touchés et le renforcement de la surveillance sanitaire dans les zones à risque’’, cite Sidi Tiémoko Touré.
Toutefois, il rassure que tout abattage sanitaire de porcs fera l’objet d’une indemnisation conformément au décret portant modalités d’indemnisation des propriétaires d’animaux lors de l’abattage sanitaire.
M. Touré précise, également, que la PPA est une maladie à déclaration obligatoire et invite les populations à signaler toute mortalité suspecte de porcs.
Enfin, le ministre Sidi Tiémoko Touré rassure les populations que la PPA n’est une maladie transmissible de l’animal à l’homme. ‘’Cependant, la viande et les produits porcins issus d’animaux abattus du fait de la résistance du virus et dans le but d’interrompre la chaîne de transmission des animaux’’, conclut-il.
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