Aucune société n’était préparée à ces délestages. Alors aujourd’hui chez les broyeurs de cacao on s’adapte au mieux, en essayant d’honorer les commandes, mais non sans amertume. « C’est dommage que ces problèmes arrivent alors que nous sommes dans une année historique en terme de production », confie le représentant d'un broyeur-exportateur basé à Abidjan.
La baisse de l'activité de broyage prévue pour le mois de mai devrait être de 40% en moyenne, sachant que la quantité de fève traitée par mois en Côte d’Ivoire tourne généralement autour de 45 à 49 000 tonnes. Et pour le mois de juin, les prévisions ne sont pas meilleures. Un coup dur pour le premier producteur mondial de cacao qui a tout fait ces dernières années pour augmenter les quantités de fèves broyées localement pour valoriser son produit et créer la plus-value qui va avec.
Un retard impossible à rattraper
Avec la baisse de régime des broyeurs, inévitablement les finances de l’État vont souffrir. Un manque à gagner sur les taxes à l’export parait inévitable. « Un broyeur qui perd une minute, une heure ou une journée ne peut pas la rattraper » résume un expert du secteur, car la capacité de broyage n’est pas extensible. Les plannings de transformation et d’exportation ne pourront donc pas être tenus. C’est mathématique.
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