Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) estime qu’avec une mobilisation de recettes de 6 132,1 milliards Fcfa en 2022 et un service de la dette de 3.179 milliards Fcfa, le pays pourrait atteindre à ce rythme une dette de 30.000 Fcfa en 2025.
« Notre pays ploie sous le poids de sa dette. Compressée à environ 4.000 milliards Fcfa après l’atteinte de l’Initiative PPTE, notre dette est estimée aujourd’hui à 23.000 milliards Fcfa », a déclaré ce mardi 14 février 2023 le porte-parole du Pdci, Bredoumy Soumaila, lors d’un déjeuner de presse.
A ce rythme, dira-t-il, la dette de la Côte d’Ivoire « atteindra 30.000 milliards de Fcfa en 2025 » si l’on considère le montant total des recettes qui s’élevait à 6 132,1 milliards de Fcfa pour l’exercice budgétaire 2022 quand le service de la dette se hissait à 3.179 milliards Fcfa.
Il a relevé que le solde budgétaire de la Côte d’Ivoire est déficitaire, cependant « le déficit budgétaire est désormais considéré par le gouvernement comme un moyen indispensable de sa gestion économique », tout en attirant l’attention des pouvoirs publics sur un « déficit chronique ».
Pour lui, les recettes de l’Etat, ne suffisant pas à couvrir les dépenses du pays, « le gouvernement a recours à des emprunts sous toutes les formes, et c’est ce qui conforte notre dette », alors que le taux élevé du service de la dette ne laisse pas assez de marge budgétaire à l’Etat.
Le porte-parole du Pdci a toutefois admis que le gouvernement a beaucoup investi dans les infrastructures, mais « la qualité des ouvrages est décriée par tous. Sur les routes, on constate la dégradation prématurée de ces infrastructures et souvent la reprise des travaux quelques semaines après leur mise en service ».
« Le grand paradoxe de notre économie est qu’il crée de la richesse, comme l’atteste le PIB de 6,9% en 2022, mais elle impacte très peu la vie des Ivoiriens », a-t-il poursuivi, notant que « le taux de pauvreté est encore élevé, au-dessus de 40% ».
Selon M. Bredoumy, « les bénéficiaires des grands travaux sont les multinationales alors que les TPE et les PME nationales peinent à tirer profit de ces ordres de valeurs; in fine la richesse créée par notre économie est exportée et les Ivoiriens restent les mains vides et le ventre creux dans leur pays ».
« Il faut que tout cela change pour que les entreprises et les Ivoiriens vivent de leurs richesses », a-t-il lancé, avant d’ajouter que le Pdci « prévoit la révision des règles des marchés publics en y intégrant les conventions d’obligation de concession aux PME locales ».
La quasi-totalité de toutes les réalisations en Côte d’Ivoire « résulte de la planification du Pdci », à en croire M. Bredoumy pour qui les fondements de l’économie ont été bâtis et structurés sous l’ère du Pdci, le parti de l’ancien président Henri Konan Bédié.
« La Côte d’Ivoire tire en effet ses ressources de son agriculture, de ses ressources énergétiques et de son sous-sol. Et, les bases économiques de ces trois secteurs ont été savamment planifiés par le Pdci sous la conduite des présidents Félix Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié », a-t-il renchéri.
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