Les marchés publics sont passés de 300 milliards FCFA en 2010 à plus de 1300 milliards FCFA en 2019 en Côte d'Ivoire, a indiqué jeudi à Abidjan, Olivier Koko Kossonou, un expert et ex-secrétaire général de l'Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP).
«En Côte d'Ivoire, les marchés publics sont passés de 300 milliards FCFA en 2010 à plus de 1300 milliards FCFA en 2019. La part des marchés publics dans le PIB en Côte d'Ivoire varient entre 26% et 29% dans la même période. Sur la même période, la part des marchés publics approuvés dans le budget de l'État oscille entre 10 et 22%», a fait savoir M. Kossonou qui s'exprimait lors d'une conférence inaugurale à la rentrée solennelle du Centre africain de management et de perfectionnement des cadres (CAMPC) sur le thème: «La gouvernance de la commande publique ».
Il a ajouté également que la part du budget de l'État qui devait être exécutée par marché public varie entre 16 et 75%. De son avis, lorsque la commande publique s'exécute selon les normes internationales, il y a un climat de confiance qui favorise l'investissement.
« Sous le vocable commande publique, il faut entendre les marchés publics plus les partenariats publics-privés. A travers les marchés publics, les entreprises sont obligées de s'adapter à la réglementation sociale », a entre autres soutenu M. Kossonou pour qui on peut utiliser les marchés publics « pour régler des inégalités » dans la société.
« Notre institution participe à l'émergence d'hommes nouveaux soucieux d'appliquer les méthodes et outils du management à leur travail quotidien et à la conduite des affaires de la nation pour un développement durable », s'est félicité auparavant Pr Joseph Assi-Kaudjhis , le directeur général du Centre africain de management et de perfectionnement des cadres ( CAMPC), une institution inter-États de formation des cadres africains basée à Abidjan.
Selon lui, le CAMPC s'attelle à « faire marcher la machine économique, à lutter contre la médiocrité, la misère et la pauvreté et à accompagner nos États dans leur quête de bien-être ».
Pour sa part, Djedje Mel, le directeur de cabinet du secrétaire d'État ivoirien chargé de l'enseignement technique et de la formation professionnelle qui a livré le message de celui-ci, a salué la contribution du CAMPC dans la formation des cadres africains.
« Cette vaste entreprise de formation, menée avec pertinence, vaut aujourd'hui au CAMPC une expérience reconnue et la confiance que lui témoignent les nombreuses entreprises et organisations aussi bien publiques que privées», a dit le représentant du secrétaire d'État Brice Kouassi, exhortant à travailler pour pérenniser cette institution.
Depuis 1975, le CAMPC, qui regroupe six pays que sont la Côte d'Ivoire, le Bénin, le Niger, le Togo, le Gabon et le Burkina Faso a formé plus de 30 000 cadres africains. Cette institution qui se veut un centre d'excellence de formation Inter-États, a pour mission essentielle de renforcer les capacités des cadres africains.
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