Côte d’Ivoire : près de 1500 ha de cacao transformés en agroforesterie

Ce projet vise à contribuer à la réduction des émissions des gaz à effet de serre, par la mise en œuvre du mécanisme REDD+, permettant à la Côte d’Ivoire d’accéder à terme à des crédits carbones.

La première session ordinaire de l’année 2024 du projet Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire (PROMIRE), a eu lieu ce mercredi 14 août 2024, à Abidjan.

Lancé le 27 juillet 2021, le projet PROMIRE est porté par le ministère de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique, avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Le projet PROMIRE bénéficie d’un financement de l’Etat de Côte d’Ivoire et du Fonds vert pour le climat (FVC) d’un montant de plus de 5 milliards de Fcfa. Il devrait être exécuté sur la période 2021-2026, soit durant cinq ans.

Les membres du Comité de pilotage ont fait l’état d’avancement des activités et proposé des mesures pour la bonne exécution du projet. En décembre 2023, le Comité de pilotage a validé le plan de travail de l’année 2024 visant à « rattraper le retard accusé de la mise en œuvre du projet ».

Représentant le premier responsable de la FAO en Côte d’Ivoire, Mme Antoinette Ziehi, a réaffirmé l’engagement de l’organisation onusienne à « appuyer la coordination du projet pour l’atteinte des résultats » escomptés.

Le projet a permis, à ce jour, la conversion de 1471,43 hectares (ha) de parcelles cacaoyères conventionnelles dégradées en systèmes agroforestiers améliorées et durables, dont 686,13 ha réalisés avec un groupement féminin.

Quelque 319,62 ha de parcelles dégradées ont été restaurées dans les régions de l’Agneby-Tiassa, de la Mé et du Sud-Comoé, avec un appui au profit de 2.042 bénéficiaires directes dans le cadre de la restauration forestière, de l’agroforesterie et de la formation, dont 28,94% de femmes.

Les activités réalisées à travers ce projet ont permis la création du cacao biologique et une coopérative féminine de production de cacao conventionnel. L’on enregistre, en outre, l’élaboration de 23 plans de développement locaux.

Selon le colonel Jonas Assamoi Abé, coordonnateur du projet PROMIRE, le projet a pour objectif de lutter contre les changements climatiques, mais également de restaurer le couvert forestier ivoirien fortement dégradé.

Le projet PROMIRE affiche « une réalisation moyenne des activités de restauration forestière, d’agroforesterie et aussi de renforcement des capacités des producteurs et coopératives que le projet accompagne », a renseigné le colonel Jonas Assamoi.

Il a rappelé que ce projet a pour objectif de pouvoir finaliser les instruments pour aller à des paiements basés sur des résultats dans le cadre du mécanisme REDD+, un dispositif international auquel la Côte d’Ivoire a adhéré en juin 2011.

Le directeur de cabinet adjoint du ministère de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique, M. Elisée Yéo, a salué l’engagement de la FAO dans l’exécution du projet PROMIRE, « un projet structurant pour lequel le ministère accorde une importance capitale ».

« C’est un défi de tous », a fait savoir M. Elisée Yéo, invitant toutes les parties à être impliqués dans la réalisation du projet Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire (PROMIRE) afin d’atteindre les objectifs.

Le projet PROMIRE s’inscrit dans une démarche globale de promotion de pratiques agricoles durables, de protection des ressources forestières et de renforcement des communautés locales, contribuant ainsi à un développement écologiquement durable en Côte d’Ivoire.