Le Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire (SYNAFECI) organisera, le 20 avril 2022, un sit-in devant la cathédrale St-Paul et le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, si leurs revendications ne voient pas un début de solution.
Le président du SYNAFECI, Faustin Gré, l’a annoncé à la presse, mercredi 02 mars 2022, lors d’une conférence de presse au siège de la Chambre de commerce et d’industrie, sur le thème, « Pérennisation des entreprises ivoiriennes, préservation des emplois, survie des fournisseurs de l’Etat et industrialisation de la Côte d’Ivoire ».
L’exécution de cette menace sera effective si le Premier ministre n’accorde pas une audience à son organisation pour qu’elle lui expose les nombreuses difficultés qui « tuent » les fournisseurs par des « administrateurs véreux ».
Les griefs des fournisseurs portent sur le paiement, après d’interminables retards, de sommes « dérisoires » des factures soumises à la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique, des factures non engagées après prestations, comme la construction et livraison, en 2020, d’un lycée, construit à hauteur de plus de 500 millions de FCFA à Agboville, dont la facture n’est pas encore engagée par le ministère de l’éducation, au détriment de l’opérateur.
Leur syndicat exige le limogeage de l’Agent comptable central du Trésor, Coulibaly Ali Kader, dont ils disent ne plus apprécier la méthode de travail.
Gré Faustin dénonce des menaces de mort sur les fournisseurs qui osent se plaindre et sur les avocats de son conseil juridique et prévient que « si le SYNAFECI n’a pas un début de solutions à ses préoccupations soumises à Monsieur le Premier Ministre, Achi Patrick Jérôme, il va appeler toute la population de Côte d’Ivoire à un +Grand rassemblement divin+, le mercredi 20 avril 2022 devant la cathédrale d’Abidjan et le palais de justice au Plateau ».
Les revendications des fournisseurs portent aussi sur l’annulation des péages sur les routes et autoroutes, qui obèrent les dépenses des ménages, le paiement d’allocations aux chômeurs (comme par le passé), la dissolution du comité de privatisation des sociétés d’Etat, l’augmentation de 500 000 FCFA du salaire de chaque fonctionnaire (pour éviter la corruption et les lourdeurs administratives), la création d’une monnaie nationale, ou encore l’attribution des marchés et commandes publics aux entreprises ivoiriennes en priorité.
Le SYNAFECI évalue à plus de 700 milliards de FCFA le retard des dettes dues, depuis plus d’une décennie, par l’Etat à ses fournisseurs nationaux.
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