« Notre pays traîne une dette qui s’alourdit d’année en année, conséquence d’un déficit budgétaire chronique, pendant qu’on nous annonce la maîtrise de cette dette », a martelé mercredi le porte-parole du Pdci, Soumaila Bredoumy, face à la presse.
Il a fait observer que le stock de la dette publique de la Côte d’Ivoire enregistre sur les quatre dernières années, une progression avec 20.269, 8 milliards Fcfa en 2021 ; 24.774,4 milliards FCFA en 2022, 27.782, 6 milliards FCFA en 2023 et 30409,8 milliards FCFA en 2024.
« On nous faisait entendre que 6.000 milliards de dette (en 2010) c’était le Waterloo, et pourtant on nous dit aujourd’hui qu’avec 30.000 milliards de francs CFA c’est l’eldorado », a déclaré le porte-parole du Pdci, l’ex-parti unique.
« Voilà donc les vraies réalités de notre pays. Un pays lourdement endetté, avec quasiment 4 habitants sur 10 vivant en dessous du seuil de la pauvreté, un pays où les paysans souffrent en dépit du travail colossal dont ils sont les auteurs », a-t-il ajouté.
Selon Soumaila Bredoumy, le PIB, c’est-à-dire la richesse que les Ivoiriens produisent, « n’est pas investi pour l’amélioration de leurs conditions de vie, mais destiné à une minorité d’hommes et de structures qui l’exportent hors du pays ».
« Le RDR (parti ayant porté Alassane Ouattara au pouvoir) n’a plus rien à proposer aux Ivoiriens. Nous avons un régime qui, au prix d’un endettement jamais égalé dans l’histoire de notre pays, a hypothéqué l’avenir de nos enfants et petits-enfants », a-t-il poursuivi.
Lors d’un discours sur la vie de la Nation, mardi, devant le Parlement réuni en Congrès, Alassane Ouattara a soutenu que malgré les chocs au niveau international et sous régional, le taux de croissance économique de la Côte d’Ivoire, devrait s’établir à environ 7% en moyenne sur la période 2024-2027.
« Les dernières notations du pays par les agences de notation, ont toutes confirmé la résilience de notre économie. La Côte d’Ivoire est devenue depuis mai 2024, le 3ème pays d’Afrique Subsaharienne le mieux noté par Standard & Poor’s en matière de dette souveraine après le Botswana et l’Île Maurice », a relevé M. Ouattara.
La Côte d’Ivoire est aujourd’hui la troisième économie d’Afrique francophone après l’Algérie et le Maroc et la deuxième économie d’Afrique de l’Ouest après le Nigeria, a souligné M. Ouattara sous des salves d’applaudissements, ajoutant « bravo chers Ivoiriens ».
Le pays continue de bénéficier de la confiance des partenaires au développement bilatéraux comme multilatéraux et surtout du secteur privé qui poursuit ses investissements. Il partagera, d’ailleurs, que le taux d’investissement est passé de moins de 9% en 2011 à plus de 25% en 2023.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article