Face à la crise économique que traverse la presse imprimée de Côte d’Ivoire, les directeurs de publication sont convaincus que le salut de ce secteur est entre les seules mains du Président de la République.
Lors d’une conférence de presse, le 29 août, à la Maison de la presse, au Plateau, Terha Sidi, président de la Conférence nationale des directeurs de publication de Côte d’Ivoire (Cndpci), a sollicité ouvertement une audience auprès du Chef de l’État.
« Nous demandons respectueusement qu’il nous accorde une audience, afin de lui exposer en détail les causes profondes de cette crise qui menace l’existence de notre secteur », a-t-il souhaité.
À l’en croire, cette crise est « multiforme et sans précédent ». Aussi, les défis sont, entre autres, la mauvaise politique de distribution des journaux sur toute l’étendue du territoire entraînant la chute drastique des ventes, le coût du papier et des autres intrants en constante augmentation, la pression des imprimeurs qui réclament du cash, les arriérés fiscaux et sociaux se chiffrant aujourd’hui à plusieurs milliards de F Cfa et les conditions difficiles d’accès au financement.
Il a reconnu que « des efforts considérables » ont déjà été consentis par l’État. Cependant, « face à l’ampleur des défis, des mesures exceptionnelles s’imposent. Comme le dit l’adage, aux grands maux, les grands remèdes ».
Tout en indiquant : « Je me permets également de rappeler que le Chef de l’État, lui-même, en recevant les Éléphants footballeurs après leur victoire à la Coupe d’Afrique des nations, avait publiquement souligné l’importance du rôle joué par la presse dans ce succès. Il avait alors exprimé sa satisfaction de voir la presse être mobilisée aux côtés du gouvernement et de l’équipe nationale dans l’intérêt supérieur de la nation ».
Autre argument mis en avant par Terha Sidi pour « sauver la presse », c’est l’échéance de l’année électorale au cours de laquelle la presse devra jouer un rôle primordial.
« La Côte d’Ivoire va amorcer un autre virage avec l’élection présidentielle de 2025. Avant, pendant et après, la presse doit jouer sa partition pour la réussite du processus électoral. C’est précisément au nom de cet intérêt reconnu par le Président de la République que nous sollicitons cette audience, dans l’espoir que des mesures à la hauteur des enjeux seront prises pour sauver notre secteur », a-t-il appuyé.
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