Chers compatriotes,
Chers amis de la Côte d’Ivoire,
Mesdames et Messieurs,
Sous la haute égide de Son Excellence Monsieur Alassane
OUATTARA, Président de la République, la Côte d’Ivoire, à l’instar de tous les
pays du monde, commémore ce dimanche 11 Juillet 2021, la Journée internationale
de la Population instituée par l’Organisation des Nations Unies (ONU).
C’est le lieu, pour le Gouvernement ivoirien, de rappeler
son adhésion à la Proclamation de Téhéran de 1968 relative aux droits humains
et de réaffirmer l’importance du respect des droits à la santé de la
reproduction reconnus à toutes les populations et en particulier à toutes les
femmes et à tous jeunes du monde entier.
En plus d’un demi-siècle, les progrès les plus décisifs qui
ont été enregistrés en matière de procréation, dans le monde, sont largement
imputables à la mobilisation internationale sur les questions de population et
de développement.
Cette mobilisation fait suite aux différentes conférences de
Chefs d’Etat et de Gouvernement tenues de 1994 à 2015, et s’est traduite par
l’adoption et la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable.
Malgré cette dynamique de succès, force est de constater que
les droits en matière de santé de la reproduction ne sont toujours pas
uniformément reconnus, respectés et appliqués sur tous les continents.
Le Rapport sur l’état de la population mondiale publié, en
2021, par le Fonds des Nations Unies pour la Population dresse un bilan
saisissant de la situation actuelle.
Ainsi,
• Malgré les garanties constitutionnelles en matière
d’égalité des sexes qui existent dans de nombreux pays, les femmes ne
disposent, en moyenne, que de 75 % des droits légaux des hommes à travers le
monde ;
• 217 millions de femmes estiment que leurs besoins en
matière de contraception sont insatisfaits ;
• 12 millions de filles sont forcées à se marier à un âge
précoce ;
• Des taux de fécondité supérieurs à quatre enfants par
femme, sont encore enregistrés dans la plupart des pays d’Afrique
subsaharienne.
Dans les pays à faibles revenus d’Afrique, ces taux de
fécondité traduisent généralement des faiblesses sur le plan du respect des
droits humains fondamentaux, notamment :
? les difficultés d’accès aux
services de santé de qualité,
? les difficultés d’accès à
l’éducation,
? la participation limitée des
femmes aux prises de décision,
? les nombreuses contraintes
d’ordre socio-culturel.
A l’ensemble de ces facteurs défavorables, il convient
d’ajouter l’impact négatif de la pandémie à COVID-19 qui contrarient, depuis
deux années déjà, un grand nombre de stratégies et de dispositifs conçus pour
améliorer les indicateurs de performance.
Mesdames et Messieurs,
Compte tenu de ce bilan et à l’instar des autres nations du
monde, le Gouvernement ivoirien appelle chacun et chacune de nous à célébrer,
le dimanche 11 juillet 2021, la 35ème édition de la Journée mondiale de la
Population en réfléchissant sur le thème qui lui est consacré :
Et je cite
« Les droits et les choix sont la réponse :
Qu’il s’agisse d’un essor ou d’un déclin de la natalité, la
solution à l’évolution des taux de fécondité consiste à donner la priorité à la
santé et aux droits de la reproduction de tous les individus ».
Fin de citation.
Au regard des défis qu’il nous reste à relever afin de garantir
un exercice généralisé des droits de la santé de la reproduction, en Côte
d’Ivoire, je voudrais solennellement inviter toute la population et les acteurs
publics et privés à l’engagement.
S’engager davantage et privilégier les investissements
garantissant les droits et les choix de nos populations, surtout dans leurs
tranches les plus vulnérables : les femmes et les jeunes.
Car c’est grâce à l’engagement et la mobilisation, que la
santé et les droits en matière de reproduction progressent de manière constante
dans toutes les régions du monde.
Surtout, lorsque les populations sont mieux informées de
leurs droits et de leur liberté de choix, et qu’elles disposent d’une plus
grande capacité à les faire valoir.
Mesdames et Messieurs,
Le Gouvernement ivoirien, soutenu par ses partenaires
techniques et financiers, au premier rang desquels nous comptons le Fonds des
Nations Unies pour la Population, a mis un point d’honneur à renforcer les
investissements dans les domaines sociaux, et plus spécifiquement en matière de
santé de la reproduction.
Cela se traduit par une amélioration sensible de l’accès à
l’information, aux services de qualité et aux produits contraceptifs,
Cela se traduit également par la réduction des violences
fondées sur le sexe, une meilleure satisfaction des besoins en matière de
contraception et la baisse des décès maternels.
Ainsi, notre pays s’inscrit de plus en plus dans la norme
mondiale d’une liberté de choix pour améliorer rapidement le bien-être des
femmes, des filles, et des familles.
De ce fait, nous pourrons contribuer à changer radicalement
l’évolution de la population mondiale accélérerant ainsi le développement
mondial, pour le plus grand bonheur de l’humanité.
Je vous remercie !!!
Nialé KABA
Ministre du Plan et du Développement
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