Ce projet dénommé Madiba (Manufacturing in Africa for disease immunization and building autonomy), précise la note, vise à développer et à former une main-d'œuvre de classe mondiale pour soutenir la fabrication de vaccins.
C’est le lieu d’indiquer qu’actuellement, c’est au moins de 1% des vaccins administrés sur le continent qui sont fabriqués localement. « Cela impose une grande pression financière aux systèmes de santé des pays membres et réduit leur capacité à faire face aux pandémies et autres crises sanitaires », déclare Dr. Jean Kasseya, directeur général des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies.
Ce projet vise également à ériger un centre d'excellence en formation pour doter les jeunes talents, et principalement les jeunes femmes, de compétences spécialisées en recherche, fabrication, production et distribution de vaccins. « Implanté au Sénégal, Madiba s'inscrit dans le cadre du "Plan Sénégal Émergent" visant à fabriquer la moitié des produits pharmaceutiques du pays d'ici 2035 », peut-on lire dans le communiqué.
Par ailleurs, ce projet cadre avec l'objectif de l'Union africaine de faire fasse à 60% des besoins en vaccins du continent d'ici 2040. Aussi constitue-t-il une première étape cruciale vers l'autosuffisance vaccinale en Afrique.
Selon Dr. Jean Kasseya, « d’ici 2040, entre 9 000 et 14 000 travailleurs à temps plein seront nécessaires pour la fabrication et la recherche de vaccins en Afrique. »
Renforcer le développement du capital humain
Il faut noter que les centres pour le contrôle et la prévention des maladies et l’Union Africaine ont proposé ensemble le nouvel ordre de santé publique. Ce qui vise à renforcer la santé et la sécurité économique du continent et à répondre aux aspirations de l'Agenda 2063. « Le pilier clé de cette vision est le développement de la fabrication locale de vaccins, de diagnostics et de produits thérapeutiques dans le continent », souligne Dr. Jean Kasseya.
A en croire Amadou Sall, le directeur général de l'Ipd, le partenariat avec la Fondation Mastercard va permettre de renforcer le développement du capital humain pour la bioproduction en Afrique. Et d’ajouter que s’agit d’un projet crucial pour l'équité et l'autonomie vaccinales. C’est aussi a-t-il insisté, un moteur important de création d'emplois hautement qualifiés chez les jeunes et les femmes africaines.
Pour Reeta Roy, présidente et directrice générale de la Fondation Mastercard, ce partenariat avec l’Ipd s'appuie sur l'intention révolutionnaire de l'Initiative pour sauver des vies et préserver les moyens de subsistance.
Pour lui, le partenariat entre l'Ipd et la Fondation Mastercard accélérera le développement d'une main d'œuvre formée officiellement en Afrique pour soutenir les projets de fabrication de vaccins sur le continent.
Et de souligner que ce partenariat est également en accord avec la stratégie Young Africa Works de la Fondation, visant à permettre à 30 millions de jeunes, en particulier des jeunes femmes, d'accéder à un travail digne et valorisant d'ici 2030.
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