"Il faut noter que nous sommes satisfaits de ce prix historique de 1500F/Kg car de mémoire dans l'histoire du cacao en Côte d’Ivoire c'est la première fois que ce prix a été atteint", analyse-t-il dans un entretien téléphonique, samedi, avec Top News Africa.
Selon le leader syndical, la satisfaction est totale avec ce prix pour la campagne agricole intermédiaire ouverte le 1er avril 2024 en Côte d'Ivoire. A ceux qui estiment que ce prix est la moitié de ce que le Cameroun paie à ses producteurs, le président Seydou Kiébré répond que "le Cameroun et la Côte d’Ivoire n'ont pas le même système de commercialisation".
"Au Cameroun, c'est la libéralisation et ici en Côte d’ivoire c'est la stabilisation avec vente anticipée. Ce système règle définitivement la question de la sécurité et la garantie des prix aux producteurs comparativement à la libéralisation qui expose les producteurs à la fluctuation des prix donc à une insécurité et à la non garantie sur toute une campagne", explique M. Kiébré.
Par ailleurs, pour étayer ses propos, il indique que les prix au Cameroun ont, déjà, commencé à baisser.
"Les producteurs camerounais sont déjà dans l'angoisse des baisses des prix. Le cacao et le café sont le pilier de l'économie ivoirienne avec 15% du PIB et 40% des produits d'exportation là où au cameroun le cacao représente 3% du PIB national. Encore qu'ici en Côte d'Ivoire, il faut savoir que que dans la chaîne des prix, il y a plusieurs acteurs qu'il faut rétribuer d'abord et c'est le résiduel qui revient aux planteurs alors 1500F/Kg pour nous c'est énorme et satisfaisant", insiste Seydou Kiébré.
Toutefois, il souhaite "un aménagement du système ivoirien de commercialisation pour le rendre hybride (Stabilisation/Libéralisation) afin que les producteurs ivoiriens bénéficient aussi directement des hausses des cours mondiaux avec le palier "libéralisation" entendu que la stabilisation règle déjà la question de la sécurité et la garantie du revenu".
A en croire M. Kiébré, un tel système dit hybride va atténuer et éviter la frustration des planteurs ivoiriens des cours mondiaux qui ne cessent de grimper du fait de la rareté des produits et des conditions climatiques couplées des effets néfastes de la maladie de shollen shoot qui ravage les plantations.
Concernant la mise en place en cours de l'interprofession café-cacao, Seydou Kiébré estime que cette organisation va définitivement régler la question de la représentativité des producteurs dans les instances de décision et de direction de la filière Café-Cacao.
''Nous y attachons un intérêt particulier, nous accompagnons le Conseil Café-Cacao dans le processus de mise en place effective de l'interprofession", précise-t-il.
''Nous y attachons un intérêt particulier, nous accompagnons le Conseil Café-Cacao dans le processus de mise en place effective de l'interprofession", précise-t-il.
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